Héritage
Chrétien dans le Préambule de la future Constitution européenne.
- Voir de-même notre dossier "Eléctions
européennes" -
Plus de 1 Millions de signatures !
Photo (c) PPE : devant les signatures de la pétition, de gauche
à droite, Elmar Brok (PPE-RFA), Élizabeth Montfort (PPE-France) et José
Ribeiro de Castro (UEN, Portugal).
"Nous vous demandons de prendre en compte cette demande parce
que d'une part, aucune pétition populaire n'a été organisé sur les
autres priorités, d'autre part, parce que ce serait un déni vis-a-vis
de notre histoire et de la démocratie europeénne."
Une conférence de presse sur la mention de l'héritage chrétien
dans la future Constitution européenne a été organisé simultanément
aux célébrations de la réunification de l'Europe, en présence des députés
de la nouvelle Europe: Elizabeth MONTFORT (PPE-DE, F), M. Elmar BROK (PPE-DE),
Président de la Commission des Affaires Etrangères et représentant à
la Convention, Peter LIESE (PPE-DE), Ari VATANEN (PPE-Finlande), Alojz
PETERLE (PPE-Slovénie) invité au Praesidium, Bogdan KLICH (PPE-Pologne)
et Mario de MARCO (PPE-Malte).
A cette occasion, Madame Elizabeth MONTFORT (PPE-F) a lancé un
appel solennel aux Ministres des Affaires Européennes de l'Union Européenne,
en particulier, M. Dick Roche, Ministre irlandais des Affaires européennes,
d'inscrire une septième priorité à celles retenues pour l'adoption du
futur traité européen et pour les discussions ultimes de la CIG du 17
et 18 juin 2004 : cette priorité qui donne tout son sens à l'Europe réunifiée,
celle qui permet de construire l'Europe sur son histoire commune pour
garantir le succès de sa réunification. "En effet, nous demandons
que soit ajouté, dans le préambule, la mention de "l'héritage
chrétien", pour préciser parmi les héritages religieux, celui
qui joue un rôle principal" a-t-elle ajouté. Elle a précisé
qu'il ne s'agit pas d'un invocatio dei.
Madame MONTFORT a rappelé qu'avant même l'adoption du Traité,
l'article 46, al.4 prenait tout son intérêt sur l'initiative
populaire, commencé à Malte, en décembre 2002 pour demander cette
mention. La pétition s'inscrit en droite ligne avec le droit
d'initiative attribué non seulement à la Commission mais pour la première
fois à un million de citoyens réprésentant plusieurs pays européens.
Les députés européens, coordinateurs de cette pétition populaire ont
annoncé avec fiérté le chiffre de 1,066, 256 signatures : le
pari qu'ils s'étaient donnés lors du premier colloque en Avril 2003. A
ce chiffre 55 millions de membres sont représentés par le soutien de
leurs ONGs à la pétition.
"Monsieur le Ministre, vous ne pouvez pas ignorer notre
histoire rappelée démocratiquement par tant d'européens. Nous vous
demandons de prendre en compte cette demande parce que d'une part,
aucune pétition populaire n'a été organisé sur les autres priorités,
et d'autre part, parce que ce serait un déni vis-a-vis de notre
histoire et de la démocratie europeénne. A cet égard, Mme Montfort a
rappelé aussi que la majorité des Etats sont en faveur de cette
mention.
Toutes les signatures seront transmises aujourd'hui même au Président
de la Commission des pétitions, M. GEMELLI, ainsi, la pétition sera
officiellement enregistrée.
M. BROK a souligné qu'il était correct d'inscrire cette référence
dans le préambule. La Charte Européene des droits fondamentaux de
l'homme respecte les principes chrétiens, notamment dans tout ce qui
touche l'enfant et la famille, les technologies modernes, des éléments
qui ne sont pas touchés dans les Constitutions nationales. M BROK a
rappelé que la mention à l'héritage chrétien permet le pluralisme
tel que l'on le voit dans la Constitution polonaise. M. Brok a insisté
sur le dialogue avec le monde musulman: le fait que nous, en tant
qu'Européens, établissons une position claire, nous permettrait de
participer activement à ce dialogue.
M. LIESE a rappelé que M.G.SCHROEDER, chancelier allemand avait
accepté la mention de l'héritage chrétien dans la nouvelle
Constitution et a déclaré que personne n'a vraiment de raisons
suffisantes pour s'opposer. Il a ajouté que cela pourrait servir de modèle
pour l'Espagne qui vient de passer au pouvoir socialiste. En conclusion,
Mario de MARCO (PPE, Malte) a rappelé que le point commun de tous les
pays de cet Europe réunifiée est précisément cet héritage chrétien
: "Il s'agit là de nos valeurs de la solidarité, des droits de
l'homme et de la dignité humaine."
"Le pari a été gagné : les Chefs d'Etat et de
Gouvernement ne peuvent ignorer cet appel démocratique venu de tous les
pays d'Europe", conclut Madame MONTFORT.
Pour plus d'information et demandes de photos
Service de Presse PPE-DE
Marie-Claire Bonavia
Tel +32 475 753802
mcbonavia@europarl.eu.int
Communiqués divers |
Trans.
CPDH 25/05/04 : L'héritage chrétien de l'UE en débat
Sept pays de l’Union européenne demandent que la chrétienté
soit mentionnée dans le Préambule de la Constitution
Le débat sur la mention de la «chrétienté» comme clé de voûte
de «l’héritage religieux» de l’Europe dans le préambule
du projet de Constitution a refait surface hier. À trois
semaines de la fin attendue des négociations sur la
Constitution, lors du sommet de Bruxelles des 17 et 18 juin,
cette question délicate semble redevenir un des éléments
incontournables d’un compromis final déjà bien complexe à
élaborer.
Le jeudi de l’Ascension, la Pologne, la Lituanie, l’Italie,
la Slovaquie, la République tchèque, le Portugal et Malte ont
écrit à la présidence irlandaise pour considérer comme «prioritaire
l’inscription de la tradition chrétienne dans le Préambule».
Les Pays-Bas pourraient rejoindre cette liste. Mardi dernier,
son ministre des affaires étrangères Bernhard Bot avait créé
la surprise en plaidant «pour changer quelques mots» du préambule.
Son homologue irlandais Brian Cowen, dont le pays partage cette
orientation, même si sa présidence actuelle de l’UE le
contraint à une certaine neutralité, avait promis de rouvrir
le débat hier, lors d’un Conseil des 25 ministres des
affaires étrangères de l’Union.
La Slovénie ou Chypre avaient déjà fait savoir qu’une telle
formule ne les dérangerait pas. D’autres sont indifférents
mais bienveillants, comme le Royaume-Uni. En définitive, seules
la France et la Belgique sont résolument hostiles, et la Suède
et la Finlande très réticentes, à l’inscription d’une
mention explicite de la «chrétienté» dans le Préambule,
c’est-à-dire une minorité.
Une affaire qui complique des négociations déjà
ardues
La présidence irlandaise pourrait proposer une formule déjà
envisagée par la présidence italienne avant l’échec du
sommet de Bruxelles en décembre : la promulgation d’une déclaration
interprétative annexée à la Constitution selon laquelle, pour
les pays qui en seraient signataires, «l’héritage religieux»
doit se comprendre comme une référence à la chrétienté. Il
va sans dire que plus les signataires seraient nombreux, plus la
position des minoritaires serait affaiblie, même si
formellement une telle déclaration n’aurait aucune valeur
juridique.
Cette affaire complique une phase finale de négociations déjà
ardue. Lundi 24 mai, chacun a ainsi convenu que, pour répondre
aux préoccupations hispano-polonaises, il faudra modifier les
seuils requis pour constater une majorité au Conseil des
ministres, soit la moitié des États représentant 60% de la
population. On évoque désormais un seuil de 55% des États et
de 65% de la population, assorti de deux variables destinées à
empêcher que des coalitions soit de petits, soit de grands États
ne parviennent à empêcher une décision.
La France est ouverte, l’Allemagne beaucoup moins, qui verrait
compromise son influence consacrée par le système initial.
D’autant que, dans le même temps, on sollicite que Berlin
sacrifie quelques-uns de ses 99 eurodéputés pour donner plus
de sièges au Luxembourg, à Chypre, à l’Estonie et à Malte
qui n’en auraient plus que 4, voire à l’Espagne et à la
Pologne en échange de leur aval à la double majorité modifiée
au Conseil.
Yannick LAUDE, à Bruxelles
La Croix du 24/05/04
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