Epître de Paul aux Romains, ch. 8
La charte de la liberté chrétienne
 
1 Libres pour de bon
2-4 Quel grand salut!
5-11 Dirigé par qui?
12-17 Progresser?
18-25 Espérance pour toute la création
26-27 Intercession pour tous..
28-30 Notre assurance-vie maintenant!
31-36 Christ avec nous..
37-39 Impossible séparation!

 

Espérance pour toute la création

 

"La création a été soumise à la vanité... cette même création sera libéré de la servitude pu avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. Car nous savons que jusqu’à ce jour, la création toute entière soupire et souffre des douleurs de l’enfantement."

(Romains 8:20-22)

L’image de l’enfantement choisie par l’apôtre pour décrire la condition humaine et l’état matériel de la création est tout à fait appropriée.

De même qu’une femme souffre des douleurs aiguës en mettant au monde un enfant et trouve, cependant, que cette épreuve est porteuse d’espérance, puisqu’elle va être délivrée, de même en est il pour le chrétien et pour toute la création. Une vie nouvelle va commencer.

Autour de nous foisonnent le malheur et la souffrance. La perversité, la corruption, les désordres en tous genres abondent en notre monde et, à une autre échelle, dans nos vies. Même ce que l’on pense être le progrès semble se retourner contre nous et constituer une menace pour notre existence. Toute découverte est à double tranchant et peut aussi bien anéantir que sauver. Mercédès dépense des millions de marks par jour dans la recherche de sécurité, mais cela ne suffit pas à protéger une princesse contre la conduite par un mauvais chauffeur...

L’apôtre Paul ne laisse planer aucun doute: la création est soumise à la vanité à cause de nous. S’il y a une malédiction, un anathème, ils sont en nous. "Dieu ne frappe pas, il ne cogne pas, il ne maudit pas ! L’homme est le seul acteur de sa propre punition" écrit Pierre Marcel. Luther affirme que la colère de Dieu n’est pas en Dieu mais en nous, et Calvin dit que la mal existe car "Dieu retire sa main" nous laissant à nous-mêmes.

Un des mots sur lesquels ce texte attire notre attention est celui de "soupir". Mais la misère qu’il évoque n’est pas de nature à nous "démolir", car elle s’accompagne d’un "désir" - mot qui exprime l’attente ardente de la vie nouvelle qui va apparaître.

I Soupirs...

Ce passage est énigmatique. La création, le monde impersonnel est soumis à la vanité à cause de notre révolte contre Dieu. Mais c’est Dieu lui-même qui a agi et prononce la malédiction.1 Pourquoi ? Serait-il injuste ? Les animaux et les pierres, le climat et l’atmosphère, le soleil et la lune n’ont rien fait, et cependant ils portent, d’une façon ou d’une autre, les marques du désordre. Paul ne dit pas pourquoi Dieu a agi ainsi.

Mais deux raisons au moins sont imaginables. Le mot "vanité" nous rappelle le célèbre thème de l’Ecclésiaste: "vanité des vanités, vanité des vanités, tout est vanité."2 Tout, dans la création, est incomplet, passager et est incapable de se dépasser. Il n’y a que Dieu qui puisse dire le dernier mot, le mot de l’espérance. Et Dieu en soulignant la vanité de tout, agit à cause de son amour; ce faisant il nous empêche d’oublier, même un instant, que nous ne sommes pas en situation de normalité. Depuis la Chute, tout est, en effet anormal dans la création.

Comme toute la réalité, nous sommes déchus de l’innocence initiale et faisons désormais l’expérience du mal non-contrôlable. La vie est assez longue pour la plupart d’entre nous et nous voyons se briser nos espérances humaines. Nous soupirons dans notre détresse et nous aspirons à une autre réalité, pleine et parfaite

II Désir

Les soupirs dissimulent le désir. Dieu est le Dieu de l’espérance, qui nous assure que "la création sera libérée de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu." Unis dans la vanité, la création et les créatures, c’est à dire nous-mêmes seront libérés ensemble. Notre corps fait partie de la création et il sera renouvelé. Nous serons une nouvelle création.

Quand ? Au moment de notre adoption finale comme enfants de Dieu, ce qui appartient encore au futur. Ceci se passera lorsque Jésus-Christ reviendra pour "révéler" ses enfants, au dernier jour. Tout sera alors transformé par son Esprit.3

Courage donc ! Encore un peu de temps, et il n’y aura plus de mal, de corruption, de déchéance, plus de mort, de larmes, plus de vanité. Nous attendons cela; nous devons le désirer avec persévérance.

III L’Esprit de vie

Aujourd’hui, si notre expérience est ambiguë, si les ténèbres et la lumière mélangées forment une pénombre, nous avons une espérance, car l’Esprit de Dieu nous donne les "prémisses", de ce qui est la première gerbe de la récolte finale. Nous avons été sauvés par Jésus-Christ, nous sommes sauvés en lui dès aujourd’hui et nous serons sauvés pour l’éternité. " Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création; les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles".4

Paul Wells

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1 Voir Genèse 3:11-24. "Le sol est maudit à cause de toi".
2 Ecclésiaste 1:2.
3 Voir 2 Corinthiens 5.
4 2 Corinthiens 5:17.