| Epître de Paul aux Romains, ch. 8 |
| La charte de la liberté chrétienne |
| 1 Libres pour de bon |
| 2-4 Quel grand salut ! |
| 5-11 Dirigé par qui ? |
| 12-17 Progresser ? |
| 18-25 Espérance pour toute la création |
| 26-27 Intercession efficace… |
| 28-30 Notre assurance-vie maintenant ! |
| 31-36 Christ avec nous. |
| 37-39 Impossible séparation ! |
Intercession efficace...
"L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables; et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est l’intention de l’Esprit ; c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints."
Comment prier de façon efficace ? Ce n’est pas l’activité d’une élite. Comme le dit Samuel Bénétreau dans son excellent commentaire sur les Romains : "Paul s’intéresse ici à la vie de prière du chrétien. Le constat de faiblesse qu’il pose, expliqué comme une perplexité sur l’objet et la correction des requêtes, n’est sans doute pas une qualification globale de la condition chrétienne... mais vise précisément les hésitations dans les demandes et la pauvreté de ces dernières."1
Les "grandes prières" de la Bible sont intenses, ferventes et vigoureuses à la manière de Jacob dans sa lutte avec l'ange, l'insistance de l'aveugle Bartimée, de la femme syro-phénicienne et de la femme dans la parabole du juge inique, Samuel ou Daniel qui intercèdent pour Israël, David qui crie sa douleur au Psaume 51 ou le cantique joyeux de Moïse en Exode 15 auquel Miryam répond par une danse inspirée. La prière est une lutte en vue d'obtenir un changement - spirituel ou matériel - dans la vie de son auteur.
Si nos prières sont paresseuses, elles se perdent dans le sommeil ou dans les divagations de l'esprit. Leurs propositions n'engagent pas. En bref, elles sont comme les raisins secs d'une vigne morte. La prière est une supplique fervente dont l'auteur s'attend à une action de Dieu... même si ce n'est pas celle qu'il espère.
Comment invoquer le "Père céleste" avec mollesse lorsqu'on sait que Dieu s'abaisse pour écouter les balbutiements de ses créatures ? La prière authentique ne peut qu'exprimer émotion et amour pour Dieu. Elle traduit, dans des situations différentes, des sentiments profonds envers Dieu. Elle doit être vivante et vibrante, c'est-à-dire tout sauf monotone.
Mais comment faire ? Il y a une grande différence entre se livrer à l'exercice verbal appelée prière et avoir "un esprit de prière". Quand l'apôtre exhorte à "prier sans cesse", c'est de ce dernier qu'il parle2. Cet esprit doit dicter nos prières, qu'il s'agisse de prières régulières liées au désir permanent de communier avec Dieu ou de prières ponctuelles, de détresse morale ou spirituelle, de joie ou de deuil, d'appel à l'aide, etc.
Comment avoir cet esprit de prière ? Par le Saint-Esprit. La prière vivante est l'autographe de l'Esprit sur le coeur de ceux qui sont régénérés. On prie le Père, au nom du Fils, par l'Esprit que Jésus a promis de donner à ceux qui le demandent ; l'Esprit intercède en nous et pour nous. Selon la promesse de Jésus, l'Esprit demeure avec nous pour toujours. C'est lui qui nous apprend comment prier, à aimer prier, qui développe en nous l'habitude de la prière et le désir de prier avec puissance.3
Sur le plan pratique, nous ne savons pas prier convenablement, comme le dit Paul. Mais recherchons Dieu en nous appuyant sur les mérites de Christ et en demandant le soutien du Saint-Esprit. C'est en se plaçant ainsi devant Dieu que l'on peut l'écouter et discerner ses directives. Et si l'on s'adresse à Dieu de façon authentique, il répond4.
Paul Wells
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