Symbole des Apôtres I : Introduction Pasteur Vincent BRU05-nov.-2004
Chers frères et surs en Christ, cher amis, je vous propose aujourdhui, et les dimanches qui suivent, de nous pencher sur ce vieux texte, qui na pourtant rien perdu de son actualité, je veux parler du Symbole des Apôtres, ou Credo. Le " Credo ", qui vient des deux premiers mots en latin : " je crois " : que de choses nont pas été dites à son sujet ! Que dattaques na-t-il pas subit au court des siècles, sans jamais pour autant savouer vaincu ! Telle une enclume sur laquelle tous les marteaux se brisent lun après lautre, ce texte vieux de plus de 1500 ans nous interpelle encore par sa fraîcheur, par sa simplicité, et par-dessus tout peut-être, par son universalité. " Confessons la foi de lEglise universelle " ! Viens ensuite la récitation du Credo par lassemblée tout entière, et dans toutes les Eglises chrétiennes dignes de ce nom, par delà les frontières ecclésiastiques, par delà les langues, comme aussi par delà les temps. Cest ce texte si riche en vérité, et qui na jamais eu de cesse de nourrir la foi de lEglise, et de dire sa foi, que je propose à votre méditation et à votre prière.
Quelques mots tout dabord, en guise dintroduction, sur lactualité et la pertinence du Symbole des Apôtres pour lEglise daujourdhui. Quel peut bien être lintérêt de ce vieux texte, à laube du troisième millénaire ? Quelles sont les raisons qui font que ce Credo, comme on nomme aussi le Symbole des Apôtres, puisse avoir un quelconque intérêt pour la définition de la foi de lEglise, lidentité de lEglise chrétienne en cette fin de 20ème siècle ? Pour ma part, je vois quatre raisons, chacune étant suffisante seule, pour prendre le temps de nous arrêter sur ce texte.
Première raison : le Symbole des Apôtres a connu, ces dernières décennies, de rudes attaques, et ce, non seulement de la part de ceux du dehors, des non-chrétiens, mais aussi, hélas, de lintérieur même de lEglise, certains théologiens et chrétiens qui ont vu dans celui-ci un texte suranné, lexpression simpliste et enfantine de la foi des chrétiens des premiers siècles, expression qui est désormais dépassée. Or, je suis de ceux qui pensent, que souvent, rien nest plus jeune ni plus virulent quune vieille vérité que lont croyait morte, que lon croyait perdue. Quitte à passer pour un " conservateur ", un " fossile théologique ", jaffirme, moi, que ce vieux texte na rien perdu de son actualité, de sa pertinence, et même quil est sans doute plus pertinent encore quaux premiers siècles de lhistoire de lEglise, ou du moins tout autant, car il constitue un véritable rempart contre toutes les formes de lIncrédulité et du doute, contre la prétention orgueilleuse de lhomme dêtre à soi-même son propre Dieu, son propre Sauveur.
Deuxième raison : il apparaît que beaucoup de chrétiens se méprennent sur le sens véritable de certaines affirmations du Credo. Il y a, incontestablement, à propos du Credo, des contresens monumentaux, quil importe de rectifier, afin den montrer toute la pertinence. Jen veux pour preuve le sort malheureux que lon réserve souvent à lexpression " la résurrection de la chair ". La résurrection de la chair ! Cela paraît bien invraisemblable et suranné, à lheure du nucléaire et des manipulations génétiques. Mais quest-ce que les auteurs du Symbole des Apôtres ont-ils bien pu vouloir dire par-là ? Quelle était leur intention à eux ? Et quelle contre-vérité entendaient-ils combattre en affirmant leur foi en " la résurrection de la chair " ? Cest cela, entre autre chose, que jentends éclaircir avec vous en nous penchant de près sur ce texte.
Troisième raison, et non la moindre : jai trop souvent entendu au cours dun culte, dans telle ou telle Eglise, des soient-disantes " confessions de foi ", qui bien souvent nétaient en réalité que la formulation vague de la croyance plus ou moins nette de celui qui présidait le culte, ou bien de tel ou tel pasteur, tandis que lon était sensé là confesser la foi de lEglise universelle ! Or, concevez que lon se moque bien, pendant le culte, de ce que croit tel ou tel sur tel ou tel article de foi, étant entendu que la foi de lEglise universelle est bien plus que la déclaration hésitante et floue à laquelle on a droit parfois. Je pense ici en particulier à cette confession de foi que jai, jadis, mainte fois entendue, et qui dit ceci : " Je crois en Jésus, né de Marie " ! Rien à voir avec la confession sûre et ferme du Symbole des Apôtre qui affirme : " Je crois en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit et qui est né de la vierge Marie " ! Je pense aussi à cette autre " confession de foi " qui dit à peut près ceci : " Malgré ton silence, nous croyons en toi " ! Admettez quil sagit là bien plutôt dune confession de doute que dune véritable confession de foi ! " Malgré ton silence " ! " Tas beau te taire, nous croyons quand même en toi " ! Mais ce nest pas ainsi que la Bible nous parle de Dieu, car Dieu est un Dieu qui parle, un Dieu qui se montre, qui se révèle, de sorte que notre foi, la foi de lEglise repose véritablement sur le roc inébranlable de la Parole de Dieu. Le doute, dans un tel contexte, ne peut être que transitoire, passager, et non pas lexpression même de la foi, et encore moins lobjet dune confession de foi. La Foi de lEglise universelle se doit dêtre, et ne peut être que la foi objective, la foi révélée par Dieu Lui-même, la foi " transmise aux saints une fois pour toutes ", la foi qui doit être cru, et à laquelle nous devons croire si nous faisons profession dappartenir à Jésus-Christ et à lEglise. Le Symbole des Apôtres exprime cela très bien : il sagit ni plus ni moins dun sommaire, dun résumé de la foi chrétienne historique, à laquelle toutes les Eglises chrétiennes adhèrent de cur, et ce, depuis près de 2000 ans. Cest ainsi que la Catéchisme de Heidelberg, lun des plus beaux joyaux de la Réforme, répond à la question " Que doit croire un chrétien ? " par laffirmation suivante : " Tout ce qui est promis dans lEvangile, et que les articles de la Foi universelle et indubitable des chrétiens expriment en abrégé dans le Symbole apostolique. " (Question 22) Le Symbole des Apôtres, cest là la foi de lEglise universelle, et non pas la formulation vague de tel ou tel : la différence est de taille ! Et ce nest pas sans raison quau moment de confesser sa foi, le pasteur introduit ce moment liturgique par la formule " Confessons la foi de lEglise universelle " ! Non pas " confessons ma foi personnelle et subjective, ma foi hésitante parfois, ma foi du moment ", mais bien " Confessons la foi de lEglise, la foi à laquelle le Christ lui-même nous somme de croire, la foi sans laquelle nous ne saurions porter le nom de chrétiens " !
Quatrième raison : je partage ici lavis du pasteur Alphonse MAILLOT, dans son commentaire sur le Credo, qui dit ceci : " je nai pas encore trouvé mieux que le Credo. Plus exactement il est ce que jai trouvé de moins mal. Le Credo nest pas pour moi la plus adéquate des formulations de la foi, mais la moins mauvaise. " Et il poursuit en disant : " A partir du moment où il en faut une (de confession de foi) , il est quand même préférable duser de la moins mauvaise. " Et encore : " Je nentends pas défendre avec lui des dogmes, ni même des formules ; je ne magrippe pas à lui, comme à la dernière planche dans locéan démonté. Car si demain, on trouve mieux et que lEglise entière se mette daccord pour ce " mieux ", jabandonnerai bien vite ce bon vieux Credo, malgré tous les services quil a pu rendre. Il était un commun dénominateur facile. Un outil commode, cest tout. " Et MAILLOT de conclure, non sans humour : " Au Royaume on ne récitera pas le Credo. Mais, ajoute-t-il, encore moins toutes ces solennelles âneries modernes par lesquelles on prétend le remplacer " ! Suit ensuite une mise en garde, quil importe de considérer avec sérieux : " Ceux qui lont jeté (le Credo) dans les poubelles de lhistoire auraient dû auparavant se demander à quel monstre on pourrait bien aboutir si on proposait à tous les chrétiens du monde de rédiger un résumé unique de leur foi " ! (pp. 11s) Il y à là un réel danger, et je salut le pasteur MAILLOT davoir ainsi alerté la conscience du peuple de Dieu de lEglise, en des temps dincertitudes et de contestation permanente. Il faut bien que demeure, par delà les siècles qui changent, la foi transmise aux saints une fois pour toutes, la vérité chrétienne au-dehors de laquelle il ny a quobscurité et confusion, pour reprendre les paroles du philosophe Blaise Pascal. Voilà donc quatre bonnes raisons qui me font penser quune étude systématique du Credo ne peut être que bénéfique pour lédification de lEglise daujourdhui, et de chaque fidèle, dont vous-mêmes, soyez-en certains !
A ces quatre bonnes raisons, je rajouterai encore ce qui me paraît être lune des qualités principales du Credo, par delà toutes les imperfections que lon peut être tenté de lui reconnaître : la simplicité ! Le Symbole des Apôtres, frères et surs, est simple ! Il est foncièrement anti-intellectualiste (sans pour autant être opposé à lintelligence de la foi !) : pas de mots abstraits ; pas de concepts théologiques compliqués. Le Credo entend simplement, et fermement, affirmer en les énumérant succinctement, les grands faits chrétiens, avec, en particulier, lénumération des épisodes principaux de la vie du Christ. Voilà bien, chers amis, lun des traits caractéristiques de la religion chrétienne : le salut sest passé dans lhistoire ! Dieu est intervenu dans lhistoire des hommes ! " Il a fait connaître à Israël ses hauts-faits " ! Dieu a agit dans lhistoire, dans notre histoire ! Ce nest pas un Dieu silencieux et lointain ! Cest le Dieu de lhistoire, le Dieu vivant dAbraham, dIsaac et de Jacob, le Dieu de Jésus-Christ, non pas le Dieu des philosophes et des savants ! Cest le Dieu qui fait alliance avec un peuple historique, Israël, lEglise, un Dieu personnel qui communique avec les hommes, qui leur donne sa Parole, un Dieu qui sest incarné dans le sein de la Vierge Marie, et qui sest fait homme en Jésus-Christ. Aussi lisons-nous, et cela imprègne en réalité toutes les affirmations du Credo : " il a souffert sous Ponce Pilate " ! " Sous Ponce Pilate " : Tiens donc ! Mais cest que le salut sest passé dans lhistoire ! Jésus-Christ, le Fils éternel de Dieu, vrai Dieu et vrai homme, a souffert sous Ponce Pilate, le salut accompli par Jésus-Christ à la Croix a eu lieu une fois pour toutes dans lhistoire, sous le règne du procurateur romain Ponce Pilate, dans les années trente de notre ère ! Comprenez bien la portée et lampleur de cette affirmation. Le christianisme historique et biblique est tout le contraire dune gnose, pour qui le salut se passe dans le domaine non-historique des idées, et pour qui il ne peut être atteint que par la connaissance et lintelligence des hommes. Le Credo est, en un certain sens, une anti-gnose : il nous appelle à une vraie modestie, puisque le salut est entièrement luvre de Dieu, quil a réalisé dans lhistoire. Le salut est luvre de Dieu, et il importe par conséquent à chacun de sen emparer, avec joie et reconnaissance, par la foi en Jésus-Christ, qui nous a révélé le Père. La foi chrétienne, à linverse de la gnose dont on trouve de nouvelles manifestations dans le Nouvel Age, la foi chrétienne est à tous, et pour tous : il suffit de croire et de confesser le salut de Dieu tel quil sest manifesté dans lhistoire. Voilà tout !
Pour terminer cette introduction sommaire, je voudrai maintenant vous rappeler quelques vérités élémentaires à propos de ce " Symbole des Apôtres ". Tout dabord, ce nest un secret pour personne, le Credo na pas été composé tel quel par les apôtres eux-mêmes, puisquil a mis plusieurs siècles (sans doute six ou sept) pour atteindre sa forme définitive. Cependant, il plonge ses racines dans lenseignement apostolique, et a été modelé par la prédication, ladoration et la prière de lEglise des premiers siècles. Voilà pourquoi lEglise a cru bon dintituler ce texte le " Symbole des Apôtres ", considérant, avec raison, que celui-ci nexprimait rien dautre en réalité que la foi des Apôtres, le résumé le plus significatif de ce quils avaient réellement enseigné, et qui se trouve dans le Nouveau Testament. Autre point à souligner : le Credo sest manifestement composé autour de laffirmation chère à lApôtre Paul : " Christos Kyrios ", ce qui signifie " Christ est le Seigneur ". LEglise, à travers cette affirmation, entend récuser tout autre seigneur, tous ceux qui, tel lempereur romain autrefois, sarrogent des droits divins sur les hommes. Dieu seul est Seigneur ! Jésus-Christ est le Seigneur ! Telle est bien laffirmation centrale du Credo, laffirmation autour de laquelle tout le reste sarticule, et qui donne sa tonalité propre à ce texte. Jésus-Christ est le Seigneur ! Il y a là bien plus quune simple constatation : cest dune contestation dont il sagit, à légard de tous ceux qui prétendent prendre la place de Dieu ! Autre point : tout le Credo, jusque dans ces affirmations qui paraissent les plus insignifiantes, a été composé dans une intention polémique, cest à dire pour réfuter des contre-vérités, qui masquaient un aspect de la vérité, ou bien qui sy attaquaient ouvertement. Comme le dit MAILLOT : " Fondamentalement, le Credo est polémique, négatif et même agressif ; il nentend pas tant décrire la foi que montrer ou commence lerreur. " Prenez par exemple laffirmation " il a souffert " : il est clair que cette affirmation a été ajoutée pour combattre les hérétiques " docètes " qui pensaient quil nétait pas possible que le Christ ait pu réellement souffrir, étant entendu que, pour ces derniers, celui-ci nétait pas vraiment homme. On pourrait en dire autant de la " résurrection de la chair ", contre la gnose et la croyance en limmortalité de lâme, sans le corps, ou encore de " créateur du ciel et de la terre " qui sattaquait ouvertement aux manichéens, qui considéraient la matière comme mauvaise en elle-même, et donc, en aucun cas, un fruit de laction créatrice de Dieu. Cette intention polémique, le Credo a réussi lexploit de lexprimer non pas par une succession danathèmes et de mise en garde, mais par lénumération positive, à la fois paisible et sereine des grands faits chrétiens, qui ont jalonné lhistoire de la révélation, et lhistoire du salut. Comme le dit MAILLOT : " Au lieu de dire des " Non " virulents, il a égrené des " Oui " massifs et placides quil faut reprendre deux ou trois fois, pour en découvrir le dessein polémique. " Et encore : " Réussir un vrai " Non ", tout en disant un beau " Oui ", déjouer le mensonge en affirmant simplement la Vérité, cest une performance à laquelle nous navons pas assez réfléchi et que nous navons pas assez pratiquée. " Et en note il dit ceci : " Le Credo contient une foule de " malgré " et de " contre ", mais il ne les dit pas " ! (p. 14)
Un mot, pour finir, sur les limites du Symbole des Apôtres, étant entendu que toute confession de foi, toute expression humaine de la foi a forcément, aussi, ses limites. La portée polémique du Credo implique nécessairement laspect circonstanciel de celui-ci : il a été rédigé dans des circonstances particulières, en vue de répondre à des contre-vérités, des hérésies particulières, quand bien même lon retrouve toujours les mêmes erreurs tout au long de lhistoire de lEglise. Il nempêche que certains points plus actuels mériteraient tout aussi bien de nouvelles formulations, ou affirmations, qui soient véritablement la foi de lEglise, en parfait accord avec lEcriture sainte, la Parole de Dieu, comme se fut le cas notamment, face au Nazisme, dans la fameuse confession de foi de Barmen. Il y aurait sans doute quelque chose à dire contre les différents désordres sociaux actuels, contre le pillage du Tiers-Monde, contre les injustices criantes dans les domaines politiques et sociaux, contre lidéologie humaniste, matérialiste et athée de notre temps, marquée par le scepticisme systématique et lIncrédulité vis-à-vis des choses de Dieu. Une autre erreur quil conviendrait de combattre dans lEglise aujourdhui, et qui pourrait faire lobjet dun nouvel article du Credo, cest celle qui sattaque au caractère permanent de la vérité chrétienne, en prétendant que lévolution des murs implique nécessairement labandon de certains dogmes, de certaines vérités fondamentales, afin de rester crédible à lhomme moderne. Et cest ainsi que certains théologiens et chrétiens sont allés jusquà nier la naissance virginale du Christ, sa mort en sacrifice sur la croix, pour le salut des pécheurs, sa résurrection corporelle dentre les morts, etc. Or la vérité de la foi est une, elle est atemporelle, elle transcende les contingences de ce monde qui passe, les aléas de lhistoire, les évolutions du temps. Cest dailleurs là précisément, et je conclurai ainsi, lutilité et la raison dêtre de la Confession de foi de lEglise que de rendre compte, le mieux possible, du caractère permanent de la vérité chrétienne, de la vérité de Dieu, telle que révélé dans lEcriture sainte, la Bible, la Parole de Dieu. La Confession de foi, le Symbole des Apôtres, mais aussi la Confession de la Rochelle ou le Catéchisme de Heidelberg, la confession de foi a une valeur normative pour tous les temps, quand bien même son autorité est dérivée de la norme première et souveraine de la Bible Sola Scriptura disaient les Réformateurs ! LEcriture sainte, la Bible est la norme première, le Canon auquel lEglise se doit de se référer sans cesse dans la définition de sa foi, cependant que la Confession de foi représente un résumé, un exposé systématique de lenseignement de la Bible, tel quil est reçu dans lEglise et par lEglise, afin de laider dans sa vocation de témoin, de porte-parole de Dieu. Sans confession de foi, lEglise perd de vue sa vocation : elle devient inutile ; le sel perd sa saveur, la lumière est caché sous le boisseau. Sans confession de foi, lEglise se meurt : elle perd sa raison dêtre ; elle ne sert plus à rien ; elle devient incapable daccomplir sa vocation de témoin, dans un monde auquel elle finit par ressembler totalement, se trouvant de ce fait dans limpossibilité de linterpeller et de le transformer par la puissance de lEvangile. Avec la confession de foi, lEglise part conquérante : elle va à la conquête du monde pour soumettre toutes choses à la seigneurie de Jésus-Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, à qui seul revient de droit la souveraineté, lhonneur et la puissance, aux siècles des siècles. Telle a été la force des Eglises de la Réforme au 16ème siècle, avant lEdit de Nantes, comme après, au Désert, et telle doit être notre force, à nous chrétiens de ce 20ème siècle finissant. " Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ", a dit Jésus-Christ. Les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre lEglise, mais pourvu que lEglise soit vraiment lEglise, et porte bien haut le drapeau de la foi, la foi transmise aux saints une fois pour toutes, la foi de lEglise fidèle, dont le Credo veut être un vivant symbole. Amen ! |