Réflexion sur la liturgie Pasteur Charles NICOLASRemarques générales Le moment de préparation au culte (10 h.-10 h.15), sil se réalise, sera une bonne aide pour les liturges. Moins de solitude, plus dassurance, meilleur "écho" dans lassemblée...
Attitude intérieure :
Attitude extérieure :
Chaque étape "Que le pécheur tremble ; que le croyant se réjouisse !" Cest la dynamique du culte ! Introduire chaque étape brièvement. Chacune est importante et prépare la suivante.
Adoration : le culte est pour Dieu. Cest une "folie" et cest une puissance. Cest en tout cas un choix de foi absolu, avec une portée de combat spirituel celui qui doute doit se mettre à douter de son doute et celui qui aime Dieu doit tressaillir de joie ! Il y a aussi une dimension eschatologique par la proclamation, amener ici et maintenant ce qui est encore caché mais qui sera un jour dévoilé. Le chant dadoration doit être réellement tourné vers Dieu. ( "On ne vient pas au culte pour soi !" ).
Ecoute de la Loi et repentance : Dans certaines églises de la réforme (luthériennes, presbytériennes), il ny a pas de "rappel de la Loi". Cest ladoration (lecture, chant ou prière), suivie dun silence, qui introduit la repentance. Il y a un risque avec le rappel de la Loi tel que nous le lisons, cest de donner à la Loi un rôle essentiellement négatif celui de nous accuser. Cela peut nourrir une attitude déchec, de découragement, voire de culpabilité non résolue. Certes, cest un des rôles de la Loi que de nous conduire au Sauveur (Gal.3.24), mais ce nest pas le seul. La Loi est aussi là pour nous rappeler la volonté positive de Dieu. Le risque évoqué serait écarté si, après lannonce du pardon, il y avait un temps dengagement de foi en rapport avec lexigence de Dieu. Dailleurs, la repentance suppose, avec la confession des péchés, un engagement à se détourner de ce que Dieu réprouve et à pratiquer ce quil demande. Le salut ne peut pas se réduire au seul pardon des péchés, comme cela est perçu trop souvent. Il contient aussi une dynamique de guérison par le renouvellement de la volonté en vue de lobéissance de la foi et de la victoire sur le péché. (Remarque cette dimension, qui trouve naturellement sa place dans le cadre de lAlliance, est introduite quand, après la prédication, nous laissons la place à la prière dengagement et de consécration). On pourrait suggérer que certaines fois la repentance soit simplement introduite par une invitation à "entrer en soi-même" (Luc 15.17) dans un temps de silence où chacun confesse à Dieu ce qui nest pas conforme à Sa volonté (noter que même les païens ont une conscience qui les éclaire - Rom. 2.15-16). Si la Loi de Dieu nest pas rappelée, la prière de repentance peut alors évoquer certaines exigences concrètes de Dieu pour nous (dans le domaine des pensées, du couple, de la famille, de largent, de la parole,...). Attention de ne pas être trop vague et général : une vraie repentance est précise !
Parole de grâce : Cette annonce est délicate aussi. Il faut éviter de faire penser à une sorte dabsolution collective automatique. Inversement, certains chrétiens sincères ont du mal à accepter le pardon ! Laffirmation est donc conditionnelle ; mais elle doit être appuyée ! (Ex. : "A celui qui se repent et qui croit, je peux annoncer le pardon de Dieu ; car il est écrit..."). Laffirmation du pardon en Jésus-Christ est une porte du salut (Luc 17.7).
Confession de la Foi : La foi, avant dêtre subjective (ma foi) est objective : cest lattitude qui est conforme à la révélation de Dieu et que Dieu communique selon son dessein (lire Jude 3). Cest aussi la foi de lEglise universelle, dans le temps et dans lespace. Cest aussi, par la grâce de Dieu, ma foi ! Il est donc normal que cette confession disciplinée charpente la vie de lEglise. Il serait possible de varier et de faire participer lassemblée par des textes (5 ou 6 textes reconnus) antiphonés (répons liturge / assemblée, ou assemblée partagée en deux...). Il y a là aussi une dimension de victoire sur les ténèbres de lignorance et de lincrédulité.
Louange : Louange ne signifie pas "ambiance". On ne loue pas Dieu "pour se faire du bien". Cependant, il est clair que la louange devrait être éclatante. Veiller à ce que les textes ou les chants choisis nintroduisent pas trop déléments dhumiliation, de supplication, dintercession. Louer, cest dire les vertus de Dieu (1 Pi 2.9), et exprimer sa reconnaissance (Hb 12.28).
Offrande : Elle a bien sa place là, apparemment. Encore que le mode utilisé soit plutôt celui dune collecte... Celui qui prie après loffrande peut aussi prier pour la prédication qui va suivre.
Annonces : On peut comprendre leur place ici. Certains les placent au début du culte, à la place de laccueil. On peut apprécier ou regretter la coupure entre la louange-offrande et la prédication.
Prédication : Pourquoi ne pas linscrire dans le processus liturgique ? Cest un moment important, parmi les autres. Cest à dire quil nest pas vécu indépendamment du reste. La prédication dépend de ce qui la précède et de ce qui la suit.
Consécration et intercession : Il est très constructif que, de temps en temps au moins, quelques personnes - à la fois de manière personnelle et pour toute lassemblée - prient suite à la prédication pour attester que lexhortation a été entendue et que la foi sengage à y répondre. Lunité du peuple de Dieu dans la foi permet une prière efficace (Jean 15.7). On pourrait envisager que certaines fois lintercession puisse sexprimer pour un besoin très précis, ou même pour une personne qui savancerait et demanderait quon prie pour elle. Ce moment, cependant, ne peut pas remplacer la réunion de prière, plus confidentielle. Il est bon que plusieurs puissent prier, assez brièvement, au nom de lassemblée.
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