Au sujet du "mariage"
homosexuel
Communiqués
divers
Articles de fond/avis
divers
Voir en particulier :
L'impossible
mariage homosexuel
Tony Anatrella
Sur le sujet voir de-même :
Communiqués
sur le mariage homosexuel
Le
chrétien face à l'homosexualité (Jean-Marc Berthoud)
A
propos de l'institutionnalisation juridique des "couples"
homosexuels (Jean-Marc Berthoud)
Orientation
homosexuelle (C. Mackellar)
- Voir aussi notre FORUM
-
Communiqués
divers |
Trans. CPDH 02/09/04 : SOS homophobie dans les
établissements scolaires de l'académie de Versailles
VERSAILLES, 2 sept 2004 (AFP) - SOS homophobie a reçu
l'agrément de l'académie de Versailles pour présenter, dans
les collèges et lycées, son module de prévention et de
sensibilisation à l'homophobie a-t-on appris jeudi auprès de
l'association et du rectorat de Versailles.
Rappelant que ces derniers mois de nombreux homosexuels
avaient été agressés "en toute impunité"
l'association estime que "ces agressions démontrent qu'une
loi pénalisant les propos et actes homophobes est plus que
jamais nécessaire".
Mais pour SOS homophobie, elle "ne sera efficace
qu'accompagnée d'une véritable politique d'éducation et de
prévention".
C'est dans le cadre de ce processus éducatif que SOS
homophobie interviendra devant les élèves mais aussi devant
tout adulte exerçant une fonction pédagogique dans les
établissements.
L'académie de Versailles couvre les départements des
Yvelines, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et du Val-d'Oise. |
Trans. CPDH 20/08/04 :
Les 4.000
mariages homosexuels de San Francisco annulés par la justice
SAN FRANCISCO (Etats-Unis), 12 août (AFP) - Plus de
4.000 mariages homosexuels célébrés à San Francisco au début
de l'année ont été annulés jeudi par la Cour suprême de
Californie, un nouveau rebondissement dans ce débat qui
divise les Etats-Unis à 80 jours de l'élection présidentielle.
La cour a estimé que le maire de San Francisco avait
outrepassé ses droits en délivrant des certificats de
mariages à 4.167 couples gays et lesbiens entre le 12 février
et le 11 mars.
Elle ne s'est cependant pas exprimé sur le fond du dossier,
à savoir si la Constitution californienne pouvait ou non
autoriser le principe d'une union entre deux personnes de même
sexe.
Tant qu'une décision claire n'aura été prise, les maires
n'ont pas le droit de délivrer de tels certificats. Dès
lors, "les mariages de même sexe, autorisés par des
fonctionnaires, étaient nuls et sans effet", ont jugé
les magistrats.
Les mariages de San Francisco avaient lancé un vaste débat
aux Etats-Unis, encourageant quelques autres municipalités à
suivre le mouvement et provoquant une vive riposte des
opposants au mariage gay, qui ont saisi les tribunaux.
Sans être une question prioritaire, le mariage homosexuel a
également pris place dans la campagne pour l'élection présidentielle
du 2 novembre, le président républicain George W. Bush se présentant
comme le défenseur du "caractère sacré" du
mariage traditionnel.
En février, peu après son élection, le jeune maire démocrate
de San Francisco, Gavin Newsom, avait décidé de défier
ouvertement le droit californien en affirmant qu'il était
discriminatoire, et donc anti-constitutionnel, puisqu'il
privait les homosexuels des mêmes droits que les hétérosexuels
face au mariage.
La Cour suprême de Californie avait alors été saisie à la
fois par le ministre de la Justice de l'Etat, Bill Lockyer, et
par une association religieuse opposée à de tels unions.
Affirmant "respecter" la décision de la Cour, Gavin
Newsom s'est déclaré attristé "pour les 4.000
couples" parce que "leur relation de personnes mariées
a été invalidée".
"C'est totalement incroyable que la Cour ait décidé
d'invalider plus de 4.000 mariages sans écouter les personnes
concernées", a également regretté John Davidson, président
d'un groupe de pression favorable aux droits des homosexuels.
Mais Jordan Lorence, du groupe conservateur Alliance Defense
Fund, s'est félicité que "la justice ait restauré la
loi en Californie".
Malgré cette décision, l'imbroglio sur le mariage gay est
loin d'être clos. Le Sénat a ainsi rejeté le 14 juillet un
amendement constitutionnel controversé visant à l'interdire,
qui avait pourtant l'appui des ténors républicains et du président
Bush.
Ce texte stipulait que "ni la Constitution des Etats-Unis
ni celle d'un Etat de l'Union ne peut être interprétée pour
reconnaître que le mariage est autre qu'une union entre un
homme et une femme".
Prudent sur le sujet, le candidat démocrate John Kerry s'est
déclaré opposé au mariage gay mais défend le principe de
l'union civile.
Dans les faits, seul le Massachusetts (nord-est) autorise le
mariage des homosexuels, une dizaine d'Etats proposant des
formes de partenariats plus ou moins poussés. Le petit Etat
du Vermont (nord-est) accorde une "union civile"
pleine et entière.
Certains Etats ont recours au référendum. Les électeurs du
Missouri (centre) se sont ainsi prononcés le 4 août, à 70%,
pour inclure dans la Constitution de l'Etat l'interdiction du
mariage homosexuel.
|
Trans. CPDH 27/07/04 : Mariage homosexuel
"symbolique" à Caudebec-lès-Elbeuf
CAUDEBEC-LES-ELBEUF, 24 juil 2004 (AFP)
- Franck Duhamel, 32 ans, et Thierry Decambeaux, 40 ans, ont été
mariés "symboliquement" samedi par le maire de
Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), Noël Caru, qui tenait à
rester dans la légalité en procédant à cette union
homosexuelle.
Une trentaine de personnes, amis et parents des mariés, ont
assisté à la cérémonie dans la mairie de Caudebec-lès-Elbeuf,
devant laquelle s'étaient rassemblés des dizaines de badauds
et quelques adversaires de l'homophobie.
Le précédent du mariage de Bègles, le 5 juin, par Noël Mamère
a été souvent évoqué. M. Caru, qui "n'appartient à
aucun parti politique", a souligné qu'il ne partageait pas
"la vision de la démocratie de M. Mamère" et
qu'"a contrario de M. Mamère, l'ensemble de notre bureau
municipal a accepté cette cérémonie".
Pour lui assurer un "caractère symbolique et non
officiel", il ne portait pas l'écharpe tricolore et
l'union n'a pas été inscrite sur le registre de l'Etat civil.
Le maire a voulu rester dans la légalité, car "comment
puis-je demander à mes habitants de respecter la loi si je ne
la respecte pas".
Cependant, il s'est déclaré partisan de la légalisation du
mariage homosexuel: "les homosexuels sont des citoyens à
part entière et nous devons reconnaître leur amour, cela
sous-entend qu'ils puissent se marier".
Il a émis l'espoir de retrouver Thierry et Franck "pour célébrer
un vrai mariage".
Les mariés étaient tous les deux en noir, "pas comme à Bègles",
a souligné Franck Duhamel, "car nous nous considérons
comme un couple d'hommes".
Ils étaient, ainsi que leurs familles, très émus lorsque le
maire, "au nom des valeurs républicaines de liberté d'égalité
et de fraternité", les a déclarés "solennellement
unis".
Un mariage religieux, assuré par la pasteur Caroline Blanco du
centre du Christ libérateur, a ensuite eu lieu en privé. |
Trans. CPDH 27/07/04 : Mariage gay de Bègles:
plus de trois mois de polémique et d'actions en justice
(CHRONOLOGIE)
BORDEAUX, 27 juil (AFP) - La décision du
tribunal de grande instance de Bordeaux d'annuler mardi le
mariage homosexuel célébré à Bègles (Gironde) le 5 juin par
Noël Mamère intervient après trois mois de polémique et
d'actions en justice.
AVRIL
22: Noël Mamère (Verts) annonce qu'il
célèbrera le 5 juin le mariage de Bertrand Charpentier et de
Stéphane Chapin, première union de ce type en France,
prétextant que l'article 144 du Code civil "ne dit pas que
le mariage est interdit aux personnes de même sexe".
28: le ministre de la Justice Dominique Perben
affirme dans Le Figaro que ce mariage "sera purement et
simplement nul car contraire à l'état du droit".
29: le président Jacques Chirac affirme que
"la loi ne permet pas des mariages entre deux hommes ou
entre deux femmes" et se dit favorable aux sanctions contre
les maires qui célèbreraient des unions de ce type.
MAI
11: le Parti socialiste annonce la
préparation, d'ici à l'automne, d'une proposition de loi
autorisant le mariage civil quel que soit le sexe des futurs
époux.
16: l'ancien Premier ministre Lionel Jospin va
à l'encontre de la position de son parti estimant, dans le
Journal du Dimanche, que "le mariage est dans son principe
et comme institution +l'union d'un homme et d'une femme+".
26: le procureur de la République de Bordeaux
signifie son opposition à l'union et "fait
interdiction" à M. Mamère, de la célébrer "en (sa)
qualité d'officier d'état civil".
JUIN
2: le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin
déclare que M. Mamère s'exposera aux "sanctions"
prévues par la loi s'il célèbre l'union.
3: le procureur de la République de Bordeaux
affirme que M. Mamère n'a pas "la compétence
territoriale" pour procéder au mariage, l'adresse fournie
par les futurs mariés étant "fictive".
5: célébration du mariage à Bègles.
Le préfet de Gironde engage une procédure de
suspension à l'encontre du maire.
Dominique Perben demande qu'une requête en
nullité du mariage soit "immédiatement" présentée
au TGI de Bordeaux.
7: trois députés Verts (Martine Billard,
Noël Mamère et Yves Cochet) déposent à l'Assemblée
nationale une proposition de loi "clarifiant l'accès au
mariage des couples de personnes de même sexe".
11: le procureur de Bordeaux dépose une
requête en nullité.
17: M. Mamère est officiellement suspendu de
ses fonctions de maire pour un mois.
18: le tribunal administratif de Bordeaux
rejette le recours réclamant la suspension de la sanction. M.
Mamère saisit le Conseil d'Etat.
20: le ministre de l'Intérieur Dominique de
Villepin prévient les maires qui procéderaient à des mariages
de couples homosexuels qu'ils s'exposeraient à une
"révocation" et ne pourraient pas se représenter à
des élections durant un an.
24: M. Raffarin envisage la mise en place
d'une commission, comparable à la commission Stasi sur la
laïcité, chargée de débattre du mariage et de l'adoption
pour les couples homosexuels.
JUILLET
7: le Conseil d'Etat rejette le recours de M.
Mamère contre le jugement du tribunal administratif du 18 juin.
9: le tribunal administratif de Bordeaux
rejette la requête de Noël Mamère demandant l'annulation de
la suspension de ses fonctions de maire.
Le maire de Bègles annonce qu'il laisse
tomber le combat juridique à propos de sa suspension,
préférant se consacrer à l'action concernant la validité du
mariage.
14: Jacques Chirac se prononce pour "une
amélioration du PACS" mais contre "une parodie de
mariage", à propos du mariage des homosexuels.
27: le TGI de Bordeaux annule l'union.
Bertrand Charpentier et Stéphane Chapin annoncent leur
intention de faire appel. |
Trans. CPDH 27/07/04 : Noël Mamère: l'annulation du premier
mariage gay, "une décision attendue"
BORDEAUX, 27 juil 2004 (AFP) - Le député-maire (Verts) de
Bègles Noël Mamère a affirmé mardi s'attendre à
l'annulation du mariage homosexuel qu'il a célébré en juin
tout en estimant que le "débat juridique" se
poursuivait.
"Cette décision était attendue et valider ce mariage
après les pressions exercées par le pouvoir au plus haut
niveau aurait représenté une jacquerie de la part des
juges", a-t-il dit à l'AFP.
"Le débat de société a eu lieu et je ne peux que m'en
féliciter. Nous en sommes maintenant au débat juridique et le
débat parlementaire peut aussi avoir lieu dans la mesure où
les Verts ont déposé une proposition de loi. Si les
socialistes et le groupe communiste veulent reprendre à leur
compte cette proposition qu'ils le fassent".
Les députés Verts avaient appelé début juillet les
députés de gauche à co-signer leur proposition de loi sur le
mariage homosexuel et les groupes communiste et socialiste à
l'inscrire dans une "niche parlementaire".
"Conformément à ce que nous avons souhaité avec le
Manifeste pour l'égalité des droits, les avocats de Stéphane
et Bertrand vont donc interjeter appel, si nécessaire ils iront
jusque devant la cour de cassation et enfin devant la cour
européenne des droits de l'Homme", a déclaré Noël
Mamère.
"C'est à ce moment là que le débat prendra l'ampleur
qu'il mérite puisque le juges de la cour européenne seront
conduits à tenir compte de l'état du droit dans d'autres pays
de l'Union comme la Belgique, le Danemark, la Suède ou
l'Espagne. Selon toute logique, ils devraient s'aligner sur ces
autres pays et donc valider le mariage de Bègles", a
ajouté le député-maire. |
Trans. CPDH 16/07/04 : L'enseignement et l'homophobie au menu
de l'entretien Raffarin/évêques
PARIS, 16 juil (AFP) - Les représentants de l'Eglise
catholique ont fait part vendredi, lors de leur troisième
rencontre avec Jean-Pierre Raffarin, de leurs préoccupations
sur l'enseignement religieux et sur le projet de loi de lutte
contre l'homophobie.
Au cours de cette réunion qui a rassemblé autour de M.
Raffarin, côté gouvernemental, Dominique de Villepin
(Intérieur), Dominique Perben (Justice) et François Fillon (Education),
les pouvoirs publics ont réaffirmé, à propos de la laïcité,
"leur volonté de préserver les équilibres de la loi de
séparation des églises et de l'Etat".
La délégation de l'Eglise catholique comprenait le cardinal
Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, le nonce apostolique
Fortunato Baldelli, l'archevêque de Bordeaux Jean-Pierre Ricard
et l'évêque de La Rochelle et de Saintes Georges Pontier,
respectivement président et vice-président de la Conférence
des évêques de France.
Le "temps de l'enseignement religieux" est
"important au moment où on souhaite que des enfants, des
jeunes puissent avoir des points de repère, être guidés par
des valeurs fortes", a déclaré Mgr Jean-Pierre Ricard, à
l'issue de la rencontre.
Au cours de ce "tour d'horizon", les évêques ont
aussi évoqué "le statut et les problèmes des retraites
des maîtres de l'enseignement privé", a-t-il précisé.
Ils se sont inquiétés du "projet de loi pour l'instant
ajourné mais qui devrait revenir sur les propos à caractère
homophobe" en se demandant s'il ne remettra pas en cause la
liberté d'expression sur le mariage gay ou l'adoption par les
homosexuels.
"Il nous paraît tout à fait normal que les atteintes
aux personnes homosexuelles soient dénoncées et condamnées et
je crois qu'il y a déjà dans notre système législatif un
arsenal qui permet cela", a déclaré Mgr Ricard.
Il faut aussi "pouvoir garder une liberté d'expression
sur des questions qui sont aujourd'hui en débat dans la
société comme le mariage homosexuel et l'adoption",
a-t-il ajouté.
"Il nous a été répondu que la jurisprudence, qui
fonctionne tout particulièrement sur des questions comme
l'antisémitisme ou le racisme, fonctionnerait de même dans ces
domaines et n'empêcherait pas le débat", a-t-il
précisé.
Les évêques ont également abordé le projet de loi
concernant le droit des malades et la fin de vie. "Le texte
nous paraît aller dans la bonne direction pour éviter un
acharnement thérapeutique", a déclaré Mgr Ricard en
notant que l'Eglise catholique n'était "ni pour
l'euthanasie ni pour cet acharnement".
Jean-Pierre Raffarin rencontre régulièrement des
représentants des différentes confessions, catholique,
protestante, juive et musulmane, pour dialoguer sur les grandes
questions d'actualité. |
Trans. CPDH 05/07/04 : Mariage homosexuel: les élus
parisiens appellent à un changement législatif
PARIS, 5 juil (AFP) - Les élus parisiens ont appelé lundi
à un "changement législatif" en vue de permettre des
mariages homosexuels en France, mais sans pour autant approuver
la conclusion de tels mariages dès maintenant dans les mairies
de la capitale comme le réclamaient les Verts.
Le Conseil de Paris a approuvé un "voeu" des
groupes PS-PRG et PCF proposant que "le changement
législatif permettant aux couples de même sexe de se marier
soit engagé sans tarder".
Seuls les élus PS, Radicaux de gauche, PCF et MRC ont voté
en faveur, UMP et UDF ayant voté contre, au terme d'un débat
animé, en l'absence du maire Bertrand Delanoë. Quant aux
Verts, ils ont choisi de ne pas prendre part au scrutin, en
raison du rejet de leur propre voeu, appelant la municipalité
parisienne "à se mettre en situation de pouvoir célébrer
des mariages de personnes de même sexe, dans l'attente du
jugement sur le mariage de Bègles".
Le débat -un mois jour pour jour après la célébration le
5 juin à Bègles (Gironde) du premier mariage homosexuel par
Noël Mamère (Verts)- a confirmé le profond clivage
gauche-droite sur ce sujet, mais aussi la volonté des Verts
d'avancer plus vite dans ce débat de société.
Les élus parisiens ont aussi demandé l'annulation de la
sanction administrative de suspension touchant M. Mamère et ont
qualifié "d'urgence absolue" l'adoption d'un texte
sanctionnant "les propos sexistes, homophobes, handiphobes
ou discriminatoires". Ils ont également souhaité "la
conclusion des PACS dans les mairies et l'amélioration de son
contenu".
"Il y a un voeu commun qui consiste à dire qu'il y a
urgence à combattre les propos et les actes homophobes (...) et
que nous souhaitons un changement de la loi pour que le mariage
soit accessible à tout le monde", a déclaré à la presse
M. Delanoë.
Tout en se disant "solidaire" de M. Mamère, il a
prévenu: "nous sommes en démocratie, nous respectons la
loi, et il n'est pas question d'anticiper sur le changement de
la loi". "Je veillerai à ce que la loi soit
appliquée à Paris. Il est de mon devoir de protéger les
fonctionnaires municipaux face aux actes illégaux", a-t-il
ajouté.
La fermeté du maire a conduit les Verts à ne pas prendre
part au vote. "Il y a deux catégories de lois, celles qui
sont justes et celles qui sont injustes auxquelles chacun est
moralement tenu de désobéir", a souligné l'adjoint Verts
Christophe Girard.
"Nous souhaitons que le maire ne mette aucun obstacle à
de tels mariages dans l'attente du jugement sur le mariage de
Bègles, qui pourrait être déclaré légitime, peut-être
même légal", a renchéri le président du groupe Alain
Riou.
Appelés à statuer sur cette affaire, les juges du tribunal
de Bordeaux ont mis leur jugement en délibéré au 27 juillet.
A droite, l'opposition était totale. "Ce débat n'est
pas du domaine du Conseil de Paris mais du Parlement. Nous
voterons contre", a conclu l'UDF Pozzo di Borgo.
Au nom de l'UMP, Claude Goasguen a ironisé sur "un
débat entre les Verts et le PS". "Est-ce qu'il y a
vraiment un problème, est-ce que dans les associations et dans
la masse on réclame énormément le mariage homosexuel, je n'en
ai pas le sentiment. Le débat législatif aura lieu à son
heure, mais pas ici", a-t-il ajouté. |
Trans.
CPDH 03/07/04 : COMMUNIQUE
SUR L’HOMOSEXUALITE ET LA LIBERTE D’EXPRESSION - Fédération
des Eglises et Communautés Baptistes Charismatiques (FECBC)
Devant
la volonté de certains à réclamer le droit à vivre leur différence,
n’hésitant pas à imposer des spectacles parfois
provocateurs, et même comme nous venons de le voir récemment
à Bègles à bafouer les lois de la République, nous tenons à
réaffirmer les points suivants :
Nous
affirmons qu’il est de notre devoir et notre responsabilité
de chrétiens de rappeler l’enseignement biblique – immuable
- à savoir qu’aimer Dieu c’est respecter les règles de vie
qu’Il nous a données.
A
propos de l’homosexualité les textes bibliques suivants nous
paraissent sans équivoque : Lévitiques 18.22, Romains
1.24-27, 1 Corinthiens 6.9-10)
Par
conséquent, notre préoccupation doit être de refuser, pour ce
qui concerne notre mode de vie personnel, ce qui déplait si
fortement à Dieu.
Mais,
aimer Dieu c’est aussi aimer son prochain. En conséquence
c’est accepter que chaque homme soit respecté dans sa
personne, même si ses comportements choquent nos consciences.
Par conséquent l’homophobie comme le racisme, l’antisémitisme
ou toute autre forme de rejet - doivent être étrangers aux
pensées et actes du chrétien.
Nous
affirmons qu’aimer Dieu et aimer notre prochain ne sont pas
des préoccupations contradictoires, mais complémentaires.
Nous
sommes préoccupés de constater que les défenseurs de
l’homosexualité cherchent une protection légale qui risque
de réduire la liberté d’expression des défenseurs de la
morale chrétienne.
Nous
affirmons le droit à la liberté d'expression pour ceux et
celles qui ont la conviction que la pratique homosexuelle n'est
pas un facteur d'épanouissement ni d'équilibre des personnes.
Nous condamnons la confusion entretenue sur le terme
homophobie : l’évaluation morale du comportement
homosexuel reste indispensable, et tout particulièrement
lorsqu’il s’agit du droit d’adoption.
Porter
atteinte au droit de considérer que l’homosexualité n’est
pas bonne et le droit de pouvoir le dire, c’est porter
atteinte à la liberté de conscience et à la liberté
d’expression.
Gérard
Charton, président de la Fédération des Eglises et
Communautés Baptistes Charismatiques (FECBC)
|
Trans. par CPDH le 11/06/04 :
Mariage gay: le processus judiciaire et administratif
s'enclenche (PAPIER GENERAL)
BORDEAUX, 11 juin 2004 (AFP) - Une semaine
après la célébration du premier mariage gay à Bègles
(Gironde), le processus judiciaire s'est enclenché vendredi
avec la saisine du tribunal de grande instance sur la validité
de l'union prononcée par le député-maire Verts Noël Mamère.
Lui-même visé par une procédure de sanction
administrative, Noël Mamère qui risque la suspension ou la
révocation de ses fonctions d'officier d'état civil, a de son
côté envoyé la lettre d'explications requise par le préfet
de Gironde avant toute décision du ministère de l'Intérieur.
Au même moment, le procureur de la
République de Bordeaux déposait auprès du président du
tribunal de Bordeaux, une "requête en assignation à jour
fixe", c'est à dire une procédure de jugement
accélérée, première étape pour tenter d'obtenir une
annulation du mariage, a-t-on appris de source judiciaire.
Le président du tribunal devrait fixer
rapidement la date à laquelle seront convoqués Stéphane
Chapin et Bertrand Charpentier.
Pour ce débat très technique qui ne devrait
pas intervenir avant la fin juin, les deux "époux"
comptent se faire représenter par leurs avocats, a indiqué à
l'AFP leur conseil, Me Caroline Mecary.
Avant même la cérémonie du 5 juin, le
procureur de Bordeaux avait fait savoir son opposition, sur le
fond car selon lui le code civil ne permet pas d'unir deux
personnes du même sexe, et sur la forme car selon lui les deux
promis ont fourni une adresse "fictive", ce qui
privait le maire de Bègles de toute "compétence
territoriale".
"ni interdit ni légal"
C'est à la demande du garde des Sceaux
Dominique Perben que la procédure judiciaire a été engagée
contre ce mariage qui a agité pendant plusieurs semaines la
classe politique française.
En cas de jugement défavorable les nouveaux
mariés ont déjà dit qu'ils utiliseraient toutes les voies de
recours pour faire reconnaître leur union.
Les arguments de leurs avocats recoupent sur
certains points ceux que Noël Mamère a exposés vendredi dans
sa lettre de justification.
Selon lui, "le code civil ne contient ni
définition du mariage ni interdiction du mariage de deux
personnes de même sexe". De plus, "l'articulation
juridique" entre la Constitution de 1958 et la Convention
européenne des droits de l'Homme "montre que le mariage
célébré n'est ni interdit ni illégal".
Par ailleurs, l'élu explique avoir
outrepassé l'opposition du parquet car elle ne répondait pas
aux critères de nullité définis par le code civil. Il estime
par ailleurs qu'une sanction administrative serait
"prématurée" avant toute décision judiciaire sur la
validité du mariage.
En conclusion de sa lettre, il se dit
persuadé que sa démarche "s'inscrit dans une perspective
européenne tout en étant conforme à l'esprit
républicain".
D'ores et déjà, le ministre de l'Intérieur,
Dominique de Villepin, a laissé entendre qu'il n'était pas
favorable à la révocation et penchait pour la suspension,
sanction "de nature véritablement à faire comprendre à
l'intéressé qu'il n'a, tout simplement, pas respecté les
règles de la République".
|
Trans. CPDH 09/06/04 : La gay
pride 2004 veut mettre le gouvernement "sur la
sellette" (PAPIER GENERAL)
PARIS, 9 juin 2004 (AFP) - La gay pride 2004,
la grande marche des homosexuels qui aura lieu le 26 juin à
Paris, promet de "mettre sur la sellette le
gouvernement" en comptant profiter de l'effervescence
créée par le mariage controversé de deux homosexuels à
Bègles (Gironde).
"Le mot d'ordre sera très revendicatif
et mettra sur la sellette le gouvernement", a déclaré
mercredi lors d'une conférence de presse à Paris Alain Piriou,
porte-parole de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans
(LGBT).
"La banderole de tête sera écrite en
fonction de l'actualité", a-t-il ajouté, en précisant
que le slogan fédérateur sera décidé samedi prochain lors
d'un vote.
La LGBT, qui organise le défilé haut en
couleurs, aux chars vibrant de musique techno et au demi-million
de participants, compte plus que jamais mêler le festif au
militantisme: pas question de relâcher la pression sur le
gouvernement Raffarin, sur des exigences telles que l'égalité
des homosexuels face au mariage et à la parentalité.
En célébrant le premier mariage homosexuel,
"Noël Mamère a créé un débat extrêmement
positif", s'est félicité Alain Piriou. Les associations
demandent maintenant l'engagement que les négociations se
poursuivent au Parlement, avec, à la clé, des propositions
législatives.
Education
La "gay pride", qui se nomme depuis
plusieurs années "la marche des fiertés lesbiennes,
gaies, bi et trans", sommera donc les autorités d'offrir
"des actes" sans "noyer le poisson".
Dans ce contexte, la présence de
personnalités politiques dans le défilé, de Denfert-Rochereau
à la Bastille, prendra une résonance particulière. Le maire
de la capitale, Bertrand Delanoë (PS), sera présent, selon les
responsables de la gay pride.
Le mot d'ordre choisi initialement
("contre les violences homophobes et transphobes, priorité
à l'Education") a été abandonné. Les organisateurs ont
cependant prévu de continuer à consacrer une grande partie du
message de la gay pride 2004 à la dénonciation des
discriminations dans le monde de l'Education.
Ils accusent en effet l'Education nationale
d'immobilisme, exigent l'égalité de traitement des couples
dans les résidences universitaires, demandent au rectorat un
accès facilité pour faire de la prévention dans les classes
et trouvent que l'homosexualité est mentionnée de façon trop
"succincte" dans les cours sur la sexualité.
"Il faut que les soirées étudiantes
soient conditionnées au refus des discriminations", a
aussi dit Jean-Noël Vittaut, président du mouvement
d'affirmation des jeunes gais et lesbiennes (Mag).
Quant au projet de loi contre les propos
discriminatoires à caractère sexiste ou homophobe, transmis
mardi par Matignon au Conseil d'Etat, il comporte, selon la LGBT,
"d'importants oublis" et souffre d'une "absence
de calendrier précis". |
CPDH
du 09/06/2004 : HOMOSEXUALITE
FRANCE
- MARIAGE HOMOSEXUEL ET HOMOPARENTALITE. Le Bureau national du
PS a chargé le groupe socialiste de l'Assemblée nationale de
" travailler à une proposition de loi sur le mariage
homosexuel " qui devrait être prête pour l'Automne 2004.
Leur travail consistera à " examiner les problèmes
juridiques liés à cette forme nouvelle " d'union que
constituerait le mariage entre personnes du même sexe. Pour le
PS, le respect du principe de l'égalité des droits
impliquerait "une égalité dans les formes de lien entre
les individus". Ce débat sur le mariage homosexuel rouvre
bien évidemment la question de l'homoparentalité. Plusieurs
responsables socialistes se sont prononcés en faveur de
l'adoption par des couples homosexuels. L'ancien ministre,
Dominique Strauss-Kahn, a plaidé pour que les couples
homosexuels obtiennent le droit au mariage et à l'adoption afin
"d'aller au bout de la lutte contre les
discriminations" ; le maire de Paris, Bertrand Delanoë,
s'est déclaré "évidemment pour l'adoption par des
parents homosexuels" et l'ancien Premier ministre, Laurent
Fabius, a exprimé le même point de vue. CPDH - 12/05/04
NDLR : La loi est violée : alors changeons la loi !!! La déclaration
très médiatisée de Noël Mamère de marier un couple
homosexuel n'est que la partie visible d'une préparation de
l'opinion publique dont les lobbies sont coutumiers. Selon une
procédure parfaitement rodée, un "trublion" annonce
une mesure excessive qui provoque une réaction générale.
D'autres annoncent eux une mesure "républicaine" plus
modérée qui face à la démarche illégale passe de ce fait
beaucoup mieux. Le procédé n'est pas nouveau, mais il
fonctionne toujours !
FRANCE - PAS DE BENEDICTION DES COUPLES HOMOSEXUELS AU SEIN DE
L'EGLISE REFORMEE. Lors de son Synode national annuel à Cognac,
l'Eglise Réformée de France a adopté par 60 voix pour et 4
contre l'avis du Conseil Permanent Luthéro-Réformé (CPLR) sur
le mariage homosexuel. Etabli en Février 2004, ce texte précisait
notamment que "envisager un culte de bénédiction
entretiendrait la confusion entre couple homosexuel et hétérosexuel".
(voir CPDHactualités N°37/Mars 2004). CPDH - 31/05/04
|
Trans. CPDH 05/06/04 : Union
gay: les anglicans canadiens évitent le schisme et repoussent
le débat (PAPIER GENERAL)
TORONTO, 3 juin (AFP) - Les anglicans du
Canada ont prudemment remis à 2007 leur décision sur la
bénédiction des unions homosexuelles, histoire de ne pas
diviser davantage cette Eglise qui compte plus de 70 millions de
fidèles dans le monde.
Réuni cette semaine près de Toronto, à St
Catharines, un synode de cette Eglise qui compte 800.000 membres
au Canada avait mis à son agenda le vote d'une motion
autorisant chaque diocèse à bénir les unions de personnes de
même sexe.
Il n'était question que de
"bénédiction" et non du sacrement du mariage, mais
le sujet épineux de l'homosexualité, qui a déjà divisé les
églises soeurs américaine et britannique, scindait évêques
et membres laïcs du synode sans espoir immédiat de
réconciliation.
Aussi, le synode a préféré repousser
l'examen de cette motion à sa prochaine réunion dans trois
ans. Entre-temps, une commission théologique se demandera si la
bénédiction d'unions gays relève de la doctrine, auquel cas
il faudrait sans doute encore un autre synode pour l'amender.
A l'issue d'un "débat resté civil et
respectueux", cette décision a été adoptée par 142 voix
contre 118 pour le collège clergé et laïcs, et par 22 contre
12 pour celui des évêques, a annoncé l'Eglise anglicane dans
un communiqué.
Pour autant, le dossier est loin d'être
refermé.
L'archevêque Andrew Hutchinson, nouveau
primat canadien aux idées libérales élu lundi, a laissé
toute latitude à la trentaine de diocèses du pays.
"En attendant, les diocèses sont libres
de se débrouiller avec ça", a lancé le nouveau primat
qui était lui-même favorable à la bénédiction des unions.
Déjà, le diocèse de New Westminster
(Colombie-Britannique, ouest) autorise ces bénédictions et
celui de Toronto, où vit une importante communauté gay, doit
se prononcer en novembre.
"Je me demande si on va pouvoir survivre
encore trois ans sans que d'autres diocèses n'aillent de
l'avant. Je suis à la fois impatient et reconnaissant que nous
ne poussions pas l'Eglise au bord du gouffre", a résumé
le primat, cité dans le Globe and Mail.
Le journal rappelle qu'un envoyé de
l'archevêque de Canterbury, autorité suprême anglicane, avait
mis en garde les Canadiens contre le vote en faveur de la
bénédiction des unions gays, qui aurait pu précipiter
l'Eglise dans le schisme.
Depuis plus d'un an, la question homosexuelle
déchire l'Eglise anglicane, notamment entre une partie du
clergé occidental libéral et les congrégations d'Afrique et
d'Asie qui menacent de faire sécession.
En juillet 2003, l'annonce de la nomination
d'un prêtre homosexuel, Jeffrey John, à la tête du diocèse
de Reading, près de Londres, avait divisé les Britanniques. A
tel point que Jeffrey John avait finalement renoncé à sa
mitre.
Quatre mois plus tard, les Etats-Unis
entraient dans la tourmente avec la consécration d'un évêque
ouvertement homosexuel, Gene Robinson.
Cette décision avait été condamnée lors
d'un sommet à Londres fin 2003 réunissant les 38 primats de la
Communion anglicane.
Depuis, officiellement, les Anglicans
étudient le dossier, et le synode canadien a souligné, en
annonçant sa décision, que la commission ad hoc de
l'archevêché de Canterbury devait publier son rapport plus
tard cette année.
Troisième confession au Canada, loin
derrière le catholicisme et l'Eglise unie du Canada
(protestants), l'Eglise anglicane entend rester sereine et
proche des gays et lesbiennes, "nos frères et soeurs".
Au risque d'être taxé d'hypocrisie, le
synode débatait d'ailleurs jeudi matin d'une nouvelle motion de
moindre portée, "affirmant le caractère intègre et saint
des relations engagées entre deux adultes de même sexe". |
Trans. CPDH 03/06/04 : Canada:
L'église anglicane se prononce sur la bénédiction des couples
gays
TORONTO, 2 juin (AFP) - Les responsables de
l'église anglicane canadienne devaient se prononcer mercredi
sur la possibilité de bénir les unions de partenaires de même
sexe, un sujet qui divise déjà les 70 millions d'anglicans
dans le monde.
Réuni à St Catharines, près de Toronto, un
synode général devait voter dans la soirée sur une motion
laissant à chaque évêque anglican canadien la latitude
d'autoriser ou non dans son diocèse la bénédiction d'union de
personnes de même sexe.
La motion parle de simple bénédiction, et
non du sacrement du mariage, que l'église anglicane ne
considère possible qu'entre un homme et une femme.
Cependant, durant les délibérations
mercredi, a été présentée une nouvelle motion demandant le
retrait de cette proposition, et le synode devra se prononcer
sur cet éventuel retrait, selon des responsables du synode.
Lundi, le synode paraissait avoir envoyé un
signal progressiste en désignant comme nouveau primat pour le
Canada Mgr Andrew Hutchinson, un Montréalais aux idées
avancées. "Quand deux personnes sont attirées l'une vers
l'autre et s'engagent pour la vie, les bénir ne devrait pas
représenter un problème", a-t-il dit après son
élection.
L'an dernier, l'évêque de New Westminster
(Colombie-Britannique, ouest) avait décidé de lui-même de
bénir les couples homosexuels, un sujet qui divise le Canada
où le gouvernement envisage de légaliser les mariages gays.
L'homosexualité avait failli provoquer un
schisme anglican après la consécration en novembre 2003, par
la branche américaine de l'Eglise, d'un évêque ouvertement
homosexuel, Gene Robinson.
Cette décision avait été condamnée lors
d'un sommet à Londres fin 2003 réunissant les 38 primats de la
Communion anglicane.
Le chef de l'Eglise anglicane, l'archevêque
de Canterbury Rowan Williams, avait averti que la consécration
de Gene Robinson pourrait avoir des "conséquences très
graves" sur l'unité de l'Eglise.
En juillet 2003, une polémique similaire
avait déjà divisé l'Eglise anglicane du Royaume-Uni, après
l'annonce de la nomination d'un prêtre homosexuel, Jeffrey
John, à la tête du diocèse de Reading (ouest de Londres).
Face au tollé, Jeffrey John avait finalement renoncé à
devenir évêque de Reading. |
Trans. CPDH 03/06/04 : Mariage
homosexuel: le PS partagé, droite et gouvernement hostiles
(DOSSIER - PAPIER D'ANGLE
PARIS, 3 juin (AFP) - La question du mariage
homosexuel a interpellé tous les partis mais surtout agité le
PS, partagé sur ce sujet mais unanime à critiquer l'initiative
du maire de Bègles Noël Mamère de célébrer une telle union
avec le soutien plutôt discret de ses amis Verts.
Alors que le président Jacques Chirac, le
Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et la quasi-totalité de
la droite ont marqué leur hostilité au mariage entre personnes
de même sexe, les socialistes sont apparus en pointe,
apparemment soucieux de ne pas laisser le champ libre aux Verts.
Mais l'irruption de Lionel Jospin, s'inscrivant en faux contre
les principaux responsables de son parti, a mis en exergue les
désaccords internes au PS.
Le débat avait été relancé le 11 mai par
l'ancien ministre Dominique Strauss-Kahn, qui se déclarait
favorable au mariage entre homosexuels et à la possibilité
pour eux d'adopter. Le même jour, le numéro deux du PS,
Laurent Fabius, s'empressait de réaffirmer son hostilité à
toute "discrimination entre les sexes" dans le droit
au mariage.
Dans la foulée, le bureau national du PS,
sous l'impulsion du Premier secrétaire François Hollande,
donnait mandat aux députés de travailler à une proposition de
loi sur le mariage homosexuel.
Cette prise de position a provoqué des remous
internes, plusieurs responsables dénonçant tout à la fois la
précipitation de la direction du parti, l'absence de débat,
notamment sur l'adoption par les homosexuels, et la place
donnée à ce thème en pleine campagne européenne.
Déjà malmenée, la direction du PS était
prise à contrepied quatre jours plus tard par Lionel Jospin qui
affirmait que "le mariage est dans son principe et comme
institution +l'union d'un homme et d'une femme+".
Dans une tribune au Journal du Dimanche,
l'ex-Premier ministre s'inquiétait de voir dans les rangs de la
gauche "s'esquisser une nouvelle tentation bien-pensante,
voire une crainte de l'imputation homophobe".
Du côté communiste, Marie-George Buffet,
secrétaire nationale, a approuvé le mariage homosexuel mais a
souhaité que "l'on prenne le temps du débat pour
l'adoption".
Quant aux Verts, s'ils se sont clairement
prononcés en faveur des unions homosexuelles, ils se sont peu
mobilisés pour soutenir Noël Mamère, mis en garde à
plusieurs reprises par le gouvernement.
M. Raffarin a ainsi affirmé mercredi que
"tout élu qui ne respecterait pas la loi dans ce contexte,
qui ne respecterait pas le code civil, encourrait les sanctions
prévues par la loi".
Des menaces de sanctions considérées comme
"une agression contre l'ensemble des Verts", selon
Gilles Lemaire, leur secrétaire national.
En phase avec les autres responsables
socialistes, M. Strauss-Kahn lui-même a jugé que "tant
que les textes n'ont pas bougé, il faut respecter la loi".
Fin avril, Jacques Chirac et M. Raffarin ont
opposé une fin de non-recevoir aux partisans du mariage
homosexuel tout en prônant une amélioration du Pacte civil de
solidarité (PACS).
"Nous avons une loi et une tradition,
cette loi et cette tradition qui sont clairement affirmées dans
le Code civil ne permettent pas des mariages entre deux hommes
ou deux femmes", a dit M. Chirac.
M. Raffarin a pour sa part assuré qu'il
préférait "un PACS qui marche qu'un mariage qui serait
détourné de sa vocation", tandis que l'UMP a qualifié de
"provocation" l'inititiative de Noël Mamère.
Enfin pour le président de l'UDF, François
Bayrou, le mariage homosexuel donne "le sentiment qu'on
abandonne les repères qui faisaient la vie de notre
société". |
Trans. CPDH 03/06/2004 : Mariage
gay de Bègles : Perben dénonce une "opération
commerciale"
PARIS, 3 juin (AFP) - Le garde des Sceaux
Dominique Perben a dénoncé jeudi une "opération
commerciale" derrière le mariage homosexuel qui doit être
célébré par le maire (Verts) de Bègles (Gironde) Noël
Mamère, à propos d'une exclusivité du témoignage des futurs
époux négociée avec un magazine.
"Je pense qu'il est intéressant que les
Françaises et les Français sachent que derrière tout cela il
semble qu'il y ait de plus en plus une opération
commerciale", a déclaré le ministre sur RMC en réponse
à une question relative à la vente par le couple de leur
témoignage au magazine VSD.
"Ce qui est un peu dommage, c'est que sur
un sujet sérieux (...) on en arrive à une provocation, un
grand spectacle et une médiatisation presque commerciale",
a regretté Dominique Perben.
En écho aux menaces proférées mercredi par
le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à l'encontre de Noël
Mamère, Dominique Perben a rappelé que le maire de Bègles
encourait des "sanctions à caractère pénal ou civil et
des sanctions administratives, en particulier la suspension en
tant que maire".
"L'Etat de droit doit être respecté par
celui qui porte l'autorité de l'Etat", a ajouté le
ministre.
Dominique Perben a par ailleurs annoncé qu'il
entendait rendre public "dans quelques jours" son
projet de loi sur la répression des propos homophobes. |
Trans. CPDH 03/06/04 :
Jean-Pierre Raffarin menace Noël Mamère de sanctions
PARIS, 2 juin 2004 (AFP) - Le ton de
Jean-Pierre Raffarin est monté d'un cran mercredi à
l'Assemblée, en menaçant Noël Mamère (Verts) de sanctions
administratives, civiles et pénales si le maire de Bègles
(Gironde) persiste dans son intention de célébrer samedi le
mariage d'un couple d'homosexuels.
"Le Code civil ne permet ni n'autorise le
mariage de deux personnes d'un même sexe", a déclaré le
Premier ministre en réponse à une question du président de la
Commission des Lois, Pascal Clément (UMP, Loire).
"Ma réponse est claire, nette et
précise : tout élu qui ne respecterait pas la loi dans ce
contexte, qui ne respecterait pas le Code civil, encourrait les
sanctions prévues par la loi", a-t-il dit.
"Ma responsabilité, celle de mon
gouvernement, est de faire respecter l'état de droit et donc la
loi", a-t-il insisté.
Noël Mamère peut notamment voir ses
fonctions d'officier d'état civil suspendues pendant un mois,
voire être révoqué par décret en Conseil des ministres,
cette dernière procédure restant toutefois exceptionnelle.
L'élu a immédiatement répondu que ces mises
en garde n'avaient "pour lui aucune valeur juridique"
et réaffirmé que le mariage aurait lieu. "M. Raffarin
comme M. Perben, quels que soient leurs effets de manche, ne
font qu'exprimer des opinions politiques. Ce n'est pas au
gouvernement mais au juge de dire le droit", a-t-il
riposté.
Mardi, Jean-Pierre Raffarin avait
"espéré" que Noël Mamère se montre
"raisonnable", tout en notant qu'il ne pouvait
"pas parler de la faute avant qu'elle ne soit
commise".
"Si une telle manifestation avait lieu,
on ne pourrait parler de mariage. Il s'agit là d'une
manifestation illégale, nulle en droit et de nul effet", a
estimé le chef du gouvernement devant les députés.
"Si cette initiative était menée à son
terme, le maire, agent de l'Etat, officier d'état civil, ne
peut que se conformer strictement à la loi et donc (...) la loi
serait enfreinte", a-t-il souligné.
Le député-maire de Bègles a décidé de
passer outre à l'avertissement du procureur de la République
de Bordeaux, hiérarchiquement soumis au garde des Sceaux, qui
lui a signifié son opposition au mariage et lui a "fait
interdiction" de le célébrer.
Si le mariage est célébré, la deuxième
étape devrait être logiquement une assignation des époux par
le parquet devant le tribunal de grande instance de Bordeaux
pour demander l'annulation de l'acte.
Parallèlement, le maire encourt des sanctions
administratives, à savoir la suspension pour un mois maximum de
son habilitation en tant qu'officier d'état civil, par arrêté
ministériel du préfet sur délégation du ministre de
l'Intérieur, voire la révocation.
Au civil, il risque une amende très
symbolique de 4,50 euros pour avoir célébré un mariage
malgré l'opposition du parquet. Enfin, au plan pénal, il
encourt une amende de 1.500 euros, dite de 5e classe, pour avoir
retranscrit sur les registres d'état civil un acte illégal.
Plusieurs responsables politiques, dont le
président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de
Villiers, ont demandé au Premier ministre d'engager une
procédure de suspension des fonctions d'officier d'état civil
de Noël Mamère s'il célébrait le mariage. |
Trans.
CPDH 25/05/04 : L'Eglise réformée de France contre la bénédiction
des couples homosexuels
PARIS, 23 mai 2004 (AFP) L'Eglise réformée de France, qui a
tenu de jeudi à dimanche son Synode national annuel à Cognac,
estime qu'il "n'est pas opportun" d'envisager la bénédiction
des couples homosexuels.
Le Synode a adopté par 60 voix pour et 4 contre un avis du
Conseil permanent Luthéro-Réformé (CPLR) qui précise qu'il
"n'est pas opportun d'envisager un culte de bénédiction
qui entretiendrait la confusion entre couple homosexuel et hétérosexuel".
Les protestants ne célèbrent pas de mariage, les couples qui
le souhaitent peuvent recevoir une bénédiction.
L'avis adopté par le Synode précise également que
"l'accueil est inconditionnel", c'est-à-dire que les
homosexuels doivent être accueillis sans restriction.
"Comme chacun de nous, les homosexuels et les homosexuelles
en couple reçoivent dans la vie de la communauté et
l'accompagnement pastoral, la parole de grâce, de pardon et de
nouveauté de vie qui est celle du Seigneur", précise
l'avis.
En revanche, cet avis, établi en février 2004 après
consultation des églises locales, note que les homosexuels
n'obtiennent pas de poste à responsabilité. Officiellement,
"l'orientation sexuelle n'est pas un critère de
discernement en tant que tel" dans l'attribution d'un
ministère, rappelle l'avis qui souligne cependant que
"l'homosexualité d'un ministre est un obstacle à son
appel par une église locale".
Lors de ce Synode, l'Eglise réformée de France a réélu à sa
tête le pasteur Marcel Manoël, reconduit comme président du
Conseil national pour un nouveau mandat de trois ans.
L'Eglise réformée de France est la première dénomination du
protestantisme français avec 350.000 membres d'église et 381
paroisses. Le Conseil national, qui dirige l'Eglise réformée
(luthériens), se compose de vingt membres, dix pasteurs et dix
laïcs, hommes et femmes. |
Trans. CPDH 16/05/2004 : Mariage
homosexuel: Lionel Jospin jette un pavé dans la mare des
socialistes
PARIS, 16 mai (AFP) - L'ancien Premier
ministre Lionel Jospin a jeté un pavé dans la mare des
socialistes en se prononçant samedi contre le mariage
homosexuel alors que le numéro un du PS, François Hollande,
s'y est déclaré favorable et a demandé aux députés de son
parti de préparer une proposition de loi en ce sens.
"Le mariage est dans son principe et
comme institution +l'union d'un homme et d'une femme+",
affirme l'ancien chef du gouvernement socialiste dans une
tribune publiée dans le Journal du Dimanche.
Interrogé par l'AFP, M. Hollande a observé
qu'il n'était "pas anormal que Lionel Jospin
participe" à ce débat dans lequel nombre de dirigeants
socialistes se sont exprimés.
S'inscrivant en faux contre la direction du PS
qui avait décidé mardi de suivre la recommandation de son
premier secrétaire, Lionel Jospin poursuit: "on peut
réprouver et combattre l'homophobie tout en n'étant pas
favorable au mariage homosexuel, comme c'est mon cas".
Dans cette déclaration sans la moindre
ambiguité, celui qui s'était retiré de la vie politique au
soir de sa défaite du 21 avril 2002, au premier tour de la
présidentielle, ne mâche pas ses mots et dénonce "une
nouvelle tentation bien-pensante" dans les rangs de la
gauche.
Chef du gouvernement, Lionel Jospin n'avait
pas manifesté un grand enthousiasme au moment des débats
parlementaires sur le PACS à l'automne 1998. Cette réserve
s'inscrivait dans une attitude générale de prudence que le
leader socialiste a souvent marqué sur les problèmes de
société, se plaçant régulièrement en retrait face à des
socialistes plus audacieux.
En se déclarant hostile au mariage
homosexuel, il reproche implicitement à François Hollande de
s'être trop rapidement engagé dans ce combat.
Souvent perçu comme rigoureux, voire rigide,
comme un homme sourcilleux quant au respect des règles et
principes, Lionel Jospin rappelle "le sens et l'importance
des institutions" et affirme son refus de voir
"institutionnaliser les moeurs".
"Le mariage est dans son principe et
comme institution +l'union d'un homme et d'une femme+",
assène-t-il comme pour signifier à ses amis socialistes qu'il
n'y a pas lieu de débattre du mariage de deux personnes du
même sexe.
L'irruption inattendue de l'ancien Premier
ministre aura d'autant plus de retentissement à gauche que
depuis deux ans il s'était astreint à une relative réserve,
n'intervenant que rarement dans le débat politique comme s'il
voulait s'en tenir à une sorte de magistère moral.
A cet égard, quelques-uns de ses camarades
s'étaient récemment étonnés de son silence après les
attaques du ministre des Finances, Nicolas Sarkozy, qui avait
reproché au gouvernement Jospin de ne pas avoir suffisamment
combattu l'antisémitisme.
Cette sortie de Lionel Jospin, qui rejoint peu
ou prou les récentes déclarations de Jacques Chirac et
Jean-Pierre Raffarin, hostiles au mariage homosexuel, intervient
alors que le débat prend de l'ampleur à l'intérieur du PS.
Mardi dans Libération, Dominique Strauss-Kahn s'était
déclaré favorable au mariage homosexuel et à l'homoparentalité
et, aussitôt, M. Hollande avait inscrit cette question à
l'ordre du jour du Bureau national.
Depuis, Elisabeth Guigou, Martine Aubry et
Ségolène Royal se sont montrées plus réservées tandis que
Jean-Luc Mélenchon et Henri Emmanuelli ont appelé leurs
camarades à ne pas précipiter le débat. Chez les Verts,
Christophe Girard, adjoint au maire de Paris, s'en est pris aux
"déclarations conservatrices" de Lionel Jospin.
La prise de position de M. Jospin sonne comme
un désaveu de celle de François Hollande au moment où,
renforcé par la victoire de la gauche aux régionales, il est
en train d'asseoir son autorité sur le PS. |
Trans. CPDH 15/05/2004 :
Les
homosexuels interdits de tout ministère dans l’EEM, décision
majeure de la Conférence Générale
(EEMNI) |
Le mariage de personnes du même sexe fait actuellement
surface partout dans le monde jusqu'en France. Déjà un Etat américain,
l'Oregon, homologue les mariages homosexuels, malgré l’avis défavorable
des instances fédérales américaines. Parmi toutes les Eglises
historiques, l’Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) n’échappe
pas aux remous que créent ces évolutions.
Tout en défendant les droits et les libertés des homosexuels,
l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) avait jusqu’ici pris
nettement position contre la pratique homosexuelle jugée
contraire à l'enseignement chrétien. Cette formulation était-elle
équivoque? Une juridiction locale américaine de Seattle, la
commission de discipline relevant de la Conférence Annuelle
(CA) de l’Oregon, n’était pas loin de le penser,
puisqu’elle a maintenu dans ses fonctions pastorales une femme
pasteur, homosexuelle déclarée, au terme d’un procès. [Consulter
les Archives Voxdei/Point Final]
Karen Dammann, tel est le nom de cette pasteure de l'Eglise
Evangélique Méthodiste (EEM) traduite fin mars devant un jury
de 13 pasteurs après avoir déclaré vivre depuis neuf ans une
relation homosexuelle contractuelle avec une partenaire, qu'elle
venait juste d'épouser à Portland (Oregon).
A la surprise générale, ce jury a disculpé Karen Dammann de
tout chef d'accusation et l’a maintenue à son poste, estimant
que la clause d'incompatibilité n'avait pas force de loi et que
la lutte contre toute forme de discrimination devait primer sur
toute autre considération.
Cette nouvelle fit l'effet d'une bombe et l'émotion fut à son
comble de par le monde. Le Conseil des Evêques de l’EEM est
monté en première ligne pour défendre la ligne traditionnelle
de l'Eglise: en aucun cas, cette décision juridique ne ferait
jurisprudence dans les autres Conférences Annuelles. Il a enfin
plaidé pour le primat de l'amour dans l'Eglise sur toutes
divergences de vue.
La Conférence Générale (CG) de l'EEM, instance législative
de la dénomination, réunie à Pittsburgh du 27 avril au 4 mai
2004, s'est saisie à son tour de la question. Ses délégués
ont voté par 551 voix pour et 345 voix contre en faveur de la révision
du procès de la pasteure Karen Dammann.
Quant à la plus haute juridiction de l'Eglise (the Judicial
Concil), le Conseil Juridique, il a éclairci la position
officielle de l'Eglise. Ses arrêts sont lapidaires:
Le Règlement de l'église ne souffre d’aucune ambiguité et a
force de loi, quand il affirme que "la pratique de
l'homosexualité est incompatible avec l'enseignement chrétien".
Il s'en suit qu'un pasteur ne peut pas exercer de ministère
dans l'EEM, quand il "vit une relation homosexuelle
contractuelle avec un partenaire". C'est même une cause et
clause suffisantes de destitution pour un pasteur. Cela revient
à dire qu'un homosexuel actif se voit actuellement interdire
tout ministère au sein de l'EEM: "des homosexuels
"vivant une relation homosexuelle contractuelle avec un
partenaire" ne doivent pas être acceptés comme candidats,
ordonnés comme ministres ni appelés à servir dans l'Eglise
Evangélique Méthodiste." De plus, la pratique de
l'homosexualité est un nouveau motif de révocation pour un
pasteur évangélique méthodiste.
A ce jour, nul ne peut préciser quelle "signification,
application et effet" cette décision du Conseil aura sur
l'affaire Karen Dammann et son verdict jugé irrévocable selon
les termes du Règlement actuel, car les statuts de l’EEM ne
reconnaissent aucune compétence au Conseil Juridique pour la révision
du procès Dammann. On sait seulement que les décisions du
Conseil Juridique n’auront pas de valeur rétroactive. Le même
Conseil tient néanmoins à souligner qu'un évêque ne sera pas
libre à l’avenir de nommer un pasteur dont un tribunal de
première instance a dûment établi "l'homosexualité avérée."
Difficile donc dorénavant pour une Conférence Annuelle (CA),
à travers sa commission de discipline, "de nier, ignorer
ou violer le règlement de l'église”, difficile aussi pour un
évêque confronté au cas d’un homosexuel déclaré de passer
outre le Règlement explicité par le Conseil Juridique de l’EEM:
un pasteur "vivant une relation homosexuelle contractuelle
avec un partenaire" sera inévitablement révoqué de ses
fonctions.
Une seule et même loi et règlement prévaudra dorénavant dans
l’ensemble de l’EEM et aucune juridiction locale ne pourra
s’y soustraire: "nous nous considérons comme une seule
famille et nous devons nous soumettre à la même
discipline," affirme le pasteur Maxie Dunnam de la délégation
du Kentucky. "Je pense que nous avons fait là quelque
chose de juste pour l'église. C'est historiquement et
bibliquement correct pour l'église de dire que l'homosexualité
est incompatible avec les enseignements du Christ," ajoute
de son côté Tom Junk, un délégué de Tulsa, Oklahoma.
La dénomination forte de 8.3 millions de membres vient d’échapper
de justesse à une division. "Je ne sais pas si nous avons
avancé, mais nous avons en tout cas prévenu un désastre,"
a dit Mark Tooley, dirigeant du groupe Méthodiste UMAction au
sein de l'Institut pour la Religion et la Démocratie.
Source: EEMNI/UMNS/presse américaine
(EEMNI) ajouté le 2004-05-13
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Trans. CPDH 12/05/04 : Mariage homosexuel : le
PS va élaborer une proposition de loi
PARIS, 11 mai (AFP) - Le bureau national du PS
a donné mandat au groupe socialiste de l'Assemblée nationale
pour "travailler à une proposition de loi sur le mariage
homosexuel", mais a estimé que la priorité était de
lutter contre l'homophobie, a annoncé mardi soir Julien Dray,
porte-parole du parti.
Les députés qui seront chargés de cette
mission devront "examiner les problèmes juridiques liés
à cette forme nouvelle" d'union que constituerait le
mariage entre personnes du même sexe, a précisé M. Dray, à
l'issue de la réunion hebdomadaire du bureau national (BN).
Une fois mis au point, ce texte sera soumis au
BN avant son dépôt à l'Assemblée nationale, selon le numéro
3 du parti, François Rebsamen.
Le BN a considéré qu'il fallait
"reconnaître un droit au mariage" pour les
homosexuels", a indiqué encore Julien Dray. "Le
principe pour nous c'est l'égalité des droits, ce qui implique
une égalité dans les formes de lien entre les individus",
a-t-il dit.
Le communiqué du BN ne fixe pas d'échéance
pour le dépôt de cette proposition de loi. M. Hollande avait
estimé dans l'après-midi qu'elle pourrait être prête
"sans doute à l'automne".
Mais pour le BN, la priorité doit être
donnée à "la lutte contre l'homophobie", qualifiée
d'"urgence absolue". Il rappelle sa proposition de loi
d'octobre 2003 à ce sujet, en notant qu'elle a été
"rejetée par le gouvernement et la majorité".
Le PS rappelle d'autre part "la
nécessité d'améliorer le PACS, 5 ans après son installation
(...) notamment sur les plans fiscal, successoral ou dans sa
mise en oeuvre pratique".
Concernant la possibilité pour les
homosexuels d'adopter des enfants, le parti de François
Hollande souligne que "la parentalité doit être fondée
sur l'intérêt de l'enfant".
"Un large débat doit s'organiser sur un
sujet qui appelle la prise en compte de tous les points de vue
afin d'apporter des réponses à des situations difficiles
aujourd'hui vécues par un certain nombre de nos concitoyens. A
l'issue de ce débat, une proposition de loi sur l'adoption et
la filiation sera proposée", déclare le communiqué.
Par ailleurs, le PS désavoue implicitement
l'initiative du maire (Vert) de Bègles de célébrer le mois
prochain un mariage homosexuel en affirmant que "le rôle
des élus est de respecter la loi républicaine".
"En revanche, la responsabilité d'un
parti de gouvernement est de préparer la législation
future", conclut-il.
Ces questions ont donné lieu à un long
débat au BN. Selon Julien Dray, "un consensus
général" s'est dégagé pour souligner que le PS ne
devait "pas se laisser piéger par les tentatives de
médiatisation" de ce sujet de société.
"A un mois des élections européennes,
ce n'est pas le débat le plus important actuellement", ont
fait valoir plusieurs intervenants dont, outre M. Dray, Henri
Emmanuelli, les anciens ministres Paul Quilès et Jean Glavany,
et le secrétaire national Eric Besson. |
Trans. CPDH 12/05/04 : Le débat sur le
mariage homosexuel ravive la question de l'homoparentalité
(PAPIER D'ANGLE)
PARIS, 11 mai (AFP -) - Le débat sur le
mariage homosexuel a rouvert la question sensible de l'homoparentalité,
agitée lors des violentes polémiques qui avaient précédé
l'adoption du Pacs (pacte civil de solidarité) en 1999.
Plusieurs responsables socialistes
considérés comme présidentiables se sont prononcés mardi en
faveur d'une modification de la loi, au nom de l'évolution de
la société, tandis que la droite au pouvoir s'opposait à la
possibilité pour les homosexuels d'accéder au statut de
parents.
Les associations de défense des droits des
homosexuels se sont félicitées de leur côté que la question
émerge dans le débat public.
"La société a déjà tranché de deux
manières: selon les sondages il y a moins de refus de
l'adoption par les couples homosexuels et beaucoup de couples
homosexuels sont en situation d'être parents", a déclaré
à l'AFP le président du collectif Pacs et caetera Denis
Quinqueton.
Dans un sondage réalisé en avril publié par
l'hebdomadaire Elle, 49% des personnes interrogées se
déclarent favorables au droit d'adoption des enfants par les
couples homosexuels, et 51% au droit à l'insémination
artificielle pour les couples de lesbiennes.
"Il est urgent de clarifier la loi de ce
point de vue-là en respectant le calendrier politique", a
ajouté M. Quinqueton.
Il a jugé "intéressant en termes
pédagogiques" que les déclarations émanent de
responsables socialistes comme Dominique Strauss-Kahn et Laurent
Fabius.
Dans un entretien au quotidien Libération,
l'ancien ministre Dominique Strauss-Kahn a plaidé pour que les
couples homosexuels obtiennent le droit au mariage et à
l'adoption afin d'"aller au bout de la lutte contre les
discriminations".
Le maire de Paris Bertrand Delanoë s'est
déclaré "évidemment pour l'adoption par des parents
homosexuels". "La société se grandirait à lutter
contre l'hypocrisie", a-t-il estimé, en référence aux
parents célibataires qui peuvent être aussi homosexuels.
L'ancien Premier ministre Laurent Fabius a
exprimé le même point de vue. "Ils (les couples
homosexuels) peuvent en adopter, mais à condition de
dissimuler" leur homosexualité, a-t-il souligné.
Les associations considèrent cette
polarisation comme une avancée.
"Cette politisation du débat est
salutaire, indispensable", a affirmé à l'AFP le
porte-parole de l'Inter-LGBT (Interassociative lesbienne, gaie,
bi et trans) Alain Piriou.
"Il faut que très très vite ça
devienne une position collective du parti socialiste",
a-t-il estimé, espérant que celui-ci éviterait "les
erreurs commises à l'époque du Pacs" et "une
mobilisation de tout le parti et non pas une mobilisation
forcée".
"L'essentiel de nos efforts se porte sur
la majorité au pouvoir. C'est eux qui sont en mesure de faire
la réforme", a-t-il ajouté.
Le président du groupe UMP à l'Assemblée
nationale Bernard Accoyer s'est déclaré défavorable à
l'adoption par les couples de même sexe, tandis que le
porte-parole de l'UDF François Sauvadet rappelait
l'"opposition" de son parti à cette évolution.
Les couples homosexuels ont le droit d'adopter
des enfants dans plusieurs pays européens, dont les Pays-Bas,
la Suède, la Grande-Bretagne, plusieurs régions autonomes
espagnoles, ainsi qu'au Québec. La Cour constitutionnelle
sud-africaine leur a également reconnu ce droit.
Selon M. Quinqueton, ce contexte international
a "peut-être décomplexé" les responsables
socialistes et "apaisé" la manière dont s'engage le
débat, six ans après la polémique sur le Pacs. |
Trans. CPDH 06/05/04 : Le mariage
homosexuel "sera bien célébré", selon Noël Mamère
BEGLES (Gironde), 6 mai 2004 (AFP) - Le
député-maire (Verts) de Bègles (Gironde) Noël Mamère a
affirmé jeudi qu'il célébrerait bien le 5 juin un mariage
homosexuel, alors que le procureur de Bordeaux lui a adressé un
courrier pour demander copie du dossier de "façon à
éventuellement engager une action en nullité".
Noël Mamère, interrogé par l'AFP, a
indiqué qu'il allait "accuser réception" de la
lettre du procureur Bertrand De Loze, tout en affirmant que ce
"mariage sera bien célébré".
"Je considère que le procureur va
au-delà de sa mission, ce sera au tribunal de décider de sa
validité et de dire le droit", a déclaré le député.
"Contrairement à ce que pensent les
esprits chagrins, ce n'est pas un mariage de théâtre, il
figurera sur les actes d'état civil", a poursuivi Noël
Mamère.
"Je maintiens ma position, je ne
renoncerai pas. Je ne changerai pas de date.. L'ouverture du
droit au mariage des personnes du même sexe fait partie de mon
combat pour l'égalité des droits", a encore dit le maire
de Bègles.
Noël Mamère fait encore remarquer que
"les mêmes qui s'étaient attaqués avec une violence
inouïe au PACS en 1999 sont en train de tresser des lauriers au
PACS pour éviter de débattre de la question du mariage entre
personnes du même sexe".
"MM. Perben, Raffarin et Chirac feraient
bien, au moment où l'Europe s'élargit, de regarder vers la
Belgique ou l'Espagne", a ajouté l'élu.
Les Pays-Bas autorisent les mariages
homosexuels depuis 2001 et la Belgique vient d'assouplir sa
législation pour en faire bénéficier les ressortissants
étrangers, à condition qu'un des deux époux soit belge ou
réside en Belgique.
En Espagne, le chef du gouvernement, José
Luis Rodriguez Zapatero, a affirmé de son côté qu'il était
favorable à l'autorisation du mariage des homosexuels et qu'il
entendait promouvoir une loi à cette fin. |
Trans. CPDH 29/04/04 : Chirac
et Raffarin : "non" au mariage homosexuel,
"oui" à un Pacs amélioré (PAPIER GENERAL ACTUALISE)
PARIS, 29 avr (AFP) - Jacques Chirac et
Jean-Pierre Raffarin ont opposé une fin de non-recevoir jeudi
aux partisans du mariage homosexuel mais se sont efforcés
d'apporter des gages d'ouverture en proposant d'améliorer le
Pacte civil de solidarité (Pacs).
Réagissant à la décision de Noël Mamère
(Vert) de célébrer une union homosexuelle dans sa mairie de
Bègles (Gironde), ce qui a relancé le débat sur les droits
des couples gays, le chef de l'Etat a estimé que les Français
restaient attachés à la conception actuelle du mariage.
"Nous avons une loi et une tradition,
cette loi et cette tradition qui sont clairement affirmées dans
le Code civil ne permettent pas des mariages entre deux hommes
ou deux femmes", a-t-il affirmé lors d'une conférence de
presse à l'Elysée.
Face à l'intransigeance de la majorité, qui
n'entend pas changer la loi, le débat s'est déplacé sur le
terrain juridique, les tenants du mariage homosexuel affirmant
que le Code civil n'interdit pas de telles unions et qu'ils
obtiendront gain de cause, si nécessaire, devant la Cour
européenne des droits de l'Homme.
"Dans l'hypothèse où certains (maires)
s'imagineraient en droit de (célébrer des mariages
homosexuels, ndlr), ils devraient naturellement être
sanctionnés", a rétorqué le président de la République
jugeant comme le Garde des Sceaux, Dominique Perben, ces
mariages illégaux.
Le chef de l'Etat et Jean-Pierre Raffarin, qui
avait été le premier chef de gouvernement à recevoir des
associations de défense des droits des homosexuels en juillet
2003 à Matignon, ont préféré se placer sur le terrain du
Pacs pour désamorcer le débat.
Homophobie
"L'expérience montre que cette loi n'a
pas apporté toutes les garanties, toutes les solutions aux
problèmes qui pouvaient se poser qui sont liés aux droits de
l'Homme", a déclaré M. Chirac.
Le Premier ministre a souhaité une
"évaluation" du Pacs, quatre ans après sa mise en
place fin 1999 sous l'égide des socialistes, en "vue de
son amélioration", estimant qu'il "ne fonctionne pas
toujours de manière satisfaisante ou adaptée".
M. Raffarin n'a pas détaillé toutefois les
améliorations qui lui paraissent souhaitables ni la date à
laquelle une évaluation pourrait avoir lieu.
Le gouvernement doit aussi présenter au
parlement, d'ici l'été, un projet de loi réprimant
"toute action de violence fondée sur l'homophobie".
Tout en se réjouissant de ces propositions
sur le Pacs, les associations homosexuelles ont réclamé des
"actes" concrets et rappelé qu'elles ne perdaient pas
de vue l'objectif de l'accession au mariage.
M. Mamère a accusé de son côté le
président de faire "diversion" parce qu'il
"refuse d'affronter le débat" et de manifester
"une certaine homophobie" en s'opposant au mariage
homosexuel.
Le Pacs connaît un succès croissant - plus
de 100.000 Pacs avaient été signés fin 2003 - là où le
nombre des mariages a continué de régresser l'an dernier. Ce
dernier apporte toutefois des avantages bien supérieurs,
notamment en matière fiscale et patrimoniale.
Lors de sa rencontre avec les associations
gays, M. Raffarin s'était engagé à réprimer par la loi, à
l'horizon 2004, toute injure et toute incitation à la haine
homophobe.
Au-delà des convictions personnelles du
Premier ministre, qui a souvent déclaré avoir "en
horreur" toute forme de haine et de discrimination, cet
engagement traduit le virage important amorcé par la droite sur
les questions liées à l'homosexualité après ses prises de
position très virulentes contre le Pacs à l'automne 1998. |
Trans. CPDH 29/04/04 : CE
QUE LA GAUCHE CACHAIT DERRIÈRE LE PACS
Le Figaro du 28/04/04
L'intention de quelques élus Verts ou socialistes de célébrer
des mariages homosexuels est-elle isolée, comme veut le croire
le garde des Sceaux, Dominique Perben? A ce jour, sans doute.
Mais le débat sur le Pacs n'est pas si vieux qui montre
l'efficacité de certains groupes de pression. A l'époque, les
élus de droite (et pas la seule Christine Boutin, comme on veut
le faire accroire aujourd'hui) s'étaient inquiétés: le Pacs
n'était-il pas un premier pas vers la reconnaissance du mariage
homosexuel, puis du droit à l'adoption par un couple
homosexuel?
Oser poser la question, c'était agiter des
"fantasmes", proclamait Jean-Marc Ayrault; c'était
faire preuve d'une "politisation de mauvaise foi",
assurait Jack Lang lui-même. Chargé de défendre le texte, le
garde des Sceaux, Elisabeth Guigou, avait conclu le débat en
première lecture, le 9 octobre 1998, en assenant: "Le Pacs
est radicalement différent du mariage parce qu'il n'est pas
question, ni aujourd'hui ni demain, que deux personnes de même
sexe puissent se marier." Quant à l'adoption par deux
hommes ou par deux femmes, "je le dis avec la plus grande
fermeté: un enfant a besoin pour sa structuration d'avoir face
à lui un modèle de l'altérité sexuelle, un référent homme
et un référent femme".
Puisque tout était clair, la droite avait vite renoncé à son
combat contre le Pacs, de crainte d'apparaître
"ringarde". Mais qu'on ne compte pas sur elle pour les
étapes suivantes. Les pressions qui s'expriment aujourd'hui
montrent pourtant que le Pacs n'était qu'un début. Au moins
doit-on reconnaître à ses initiateurs le mérite de la
transparence de leurs intentions. A la veille de l'ouverture du
débat à l'Assemblée, le 28 mai 1998, Catherine Tasca, présidente
de la commission des lois, ne s'en cachait pas: "Il faudra
bien qu'un jour on en vienne à parler de l'adoption
homosexuelle, mais nous préférons, dans un premier temps, ne
pas soulever cette montagne, pour faire passer au plus vite le
texte sur le Pacs." Rapporteur de la proposition de loi, le
député Jean-Pierre Michel était tout aussi franc: "Nous
touchons, c'est vrai, à quelque chose de très profond, à l'idée
que notre société, notre droit sont fondés sur l'altérité
des couples. C'est là le vrai débat ouvert par le Pacs."
Depuis, bien que le gouvernement Jospin ait tenu à ce que la
signature d'un Pacs ait lieu au tribunal d'instance et non pas
en mairie, plusieurs maires PS, mais aussi UMP, ont "doublé"
la démarche par une réception officielle en mairie. Du Pacs en
mairie au mariage homosexuel, il n'y a plus qu'un pas à
franchir. Aujourd'hui, Christophe Girard et Clémentine Autain,
deux adjoints de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris,
poussent la logique à son terme en expliquant que le
"caractère subversif" du mariage homosexuel permettra
de "s'interroger sur la fonction du mariage classique"
et de réfléchir à "une réforme de fond en comble de
l'union publique entre deux personnes".
Le débat de fond est posé. Le gouvernement se refuse à s'y
engager, s'appuyant pour l'heure sur l'opinion majoritaire.
Comme à l'époque du Pacs, avant de s'en excuser, une fois
l'opinion ayant évolué. Fera-t-il de même lorsque le mariage
et l'adoption par des homosexuels seront approuvés par la même
opinion ?
G. T. |
Trans.
CPDH 29/04/04 : Le Canada a adopté hier la loi C-250
qui fait de la Bible un livre partiellement hors-la-loi,
prônant la haine contre les homosexuels
(Mission Network News) |
Les chrétiens du Canada risquent éprouver des difficultés
croissantes alors que des parties de la Bible sont désormais,
en vertu de la loi, illégales.
Le sénat canadien a sans surprise voté la loi C-250. La préférence
sexuelle devient une catégorie supplémentaire protégée par
la loi contre les "crimes de haine", a déclaré Brian
Wilkie, de l'Alliance Evangélique Canadienne.
"Cette loi met en position délicate les croyants qui désirent
parler publiquement de questions comme la moralité sexuelle.
L'incertitude est grande désormais, et ce qui nous inquiète le
plus, c'est que les réactions risquent être beaucoup plus
agressives."
Les chrétiens ont en effet été pris pour cible à cause de
leurs croyances en matière de moralité sexuelle. "C'est
arrivé au point qu'une organisation de droits de l'homme a jugé
que des portions de la Bible faisaient l'apologie de la haine
contre les homosexuels."
Wilkie craint que cette nouvelle loi ait un impact sur les
ministères de la Société Biblique Internationale et les Gédéons.
"Les chrétiens vont devoir être très prudents pour ne
pas courir de risques avec cette loi. Mais ce que nous espérons,
c'est que les chrétiens continueront de faire ce que Dieu
attend d'eux: distribuer les Saintes Ecritures en saisissants
les opportunités, quels qu'en soient les risques."
(Mission Network News) ajouté le 2004-04-29
Url de ce document: http://www.bethel-fr.com/voxdei2/afficher_info.php?id=9709.27 |
Trans. CPDH 28/04/04 : Mariage gay: Perben dit non,
associations et Verts maintiennent la pression (PAPIER GENERAL)
PARIS, 28 avr (AFP) - Le gouvernement a estimé mercredi que
le mariage entre homosexuels était "illégal", alors
que le député Vert Noël Mamère a annoncé qu'il irait
"jusqu'au bout de sa démarche" avec la célébration
d'un mariage entre deux hommes le 5 juin dans sa mairie de
Bègles (Gironde).
"Ce mariage sera purement et simplement nul, car
contraire à l'Etat du droit", a déclaré dans une
interview au Figaro le ministre de la Justice Dominique Perben,
qui "ne pense pas que ce débat-là soit posé".
Le garde des Sceaux a également indiqué que M. Mamère
s'exposait "bien sûr" à des sanctions, ajoutant sur
France Inter que "la loi française est sans
ambiguïté", l'article 75 du Code civil stipulant que le
maire ou l'adjoint au maire doit recevoir le consentement des
époux selon lequel ils "veulent se prendre pour mari et
femme".
"Ce n'est pas à un ministre de dire le droit, mais aux
juges. Ses intimidations ne me font pas peur", a rétorqué
Noël Mamère à l'AFP. "La meilleure manière de lutter
contre l'homophobie, c'est d'arrêter de faire de la
différenciation sexuelle un motif de ségrégation",
a-t-il ajouté.
Le ministre de la Justice a estimé dans l'interview au
Figaro que "ce que réclame Noël Mamère est extrêmement
minoritaire (...) y compris également auprès de la plupart des
associations homosexuelles".
Pour Alain Piriou, porte-parole de l'Inter-LGBT (Interassociative
lesbienne, gaie, bi et trans), "ce n'est pas un débat de
juristes, c'est un débat politique", "il faut changer
la loi".
Evoquant les discussions en cours avec le gouvernement sur
une loi anti-homophobie, Alain Piriou a regretté que les propos
tenus mercredi par Dominique Perben "remettent en cause
cette logique de dialogue constructif".
Il a indiqué qu'il avait eu mercredi matin un échange
téléphonique avec un membre du cabinet du Garde des Sceaux qui
s'est engagé à le rencontrer "prochainement".
En juin, La Marche des fiertés (ex-Gay Pride) devrait mettre
en avant ce "thème d'actualité" du mariage gay,
même si la lutte contre les violences homophobes et éducation
restent le sujet arrêté pour l'édition 2004, a indiqué Alain
Piriou.
"On ne peut pas dire +on condame les propos homophobes+
et d'un autre côté justifier l'homophobie des
institutions", a lancé pour sa part Xavier Prieur,
porte-parole du Collectif pour l'égalité des droits.
Daniel Cohn-Bendit, député Vert européen, s'en est pris
également au garde des Sceaux, en qualifiant mercredi de
"minable" son attitude condamnant le mariage
homosexuel.
Les Verts ont reproché au ministre de "faire pression
sur les juges, oubliant sans ménagement son devoir de
réserve", parlant d'"homophobie au sommet de l'Etat"
dans un communiqué.
Parmi les personnalités en pointe sur les questions
homosexuelles à droite, le conseiller régional UMP Jean-Luc
Roméro a estimé que l'initiative de M. Mamère était
"contre-productive": "pas besoin de se mettre
hors-la-loi pour ouvrir le débat", a-t-il affirmé.
Il s'est dit "évidemment favorable" au mariage,
mais "pas aujourd'hui et pas dans ce contexte-là".
Pour Stéphane Dassé, président de Gay Lib, mouvement
associé à l'UMP, "Noël Mamère "met un coup
d'accélération" au débat, même s'il ne "soutient
pas sa démarche de provocation". M. Dassé a indiqué
qu'il rencontrerait jeudi soir François Baroin, secrétaire
général de l'UMP, pour "parler de l'accès au
mariage". |
Trans. CPDH 23/04/04 : Mariage
homosexuel : "un coup politique", selon Jean-Luc
Romero (UMP)
PARIS, 23 avr (AFP) - L'annonce par Noël Mamère (Verts) de la
célébration en juin dans sa mairie de Bègles (Gironde) d'un
mariage homosexuel est "un coup politique", a affirmé
vendredi à l'AFP Jean-Luc Romero (UMP), président de
l'association de défense des homosexuels "On est là".
"C'est un coup politique car il annonce, à la veille du
Sidaction (campagne en faveur de la lutte contre le sida, ndlr),
ce qu'il va faire dans un mois. J'ai du mal à croire à la coïncidence,
il utilise le Sidaction pour faire parler de son affaire",
estime Jean-Luc Romero, secrétaire national de l'UMP chargé de
la prévention des comportements à risque et président de
l'association "Elus contre le sida".
"Je suis favorable bien sûr au mariage homosexuel, mais célébrer
un mariage illégal va provoquer une polémique préjudiciable,
d'autant qu'on sait que le gouvernement a évolué sur ces
questions et qu'en juin, justement, de nouveaux textes vont être
discutés au conseil des ministres, sur la pénalisation des
propos homophobes notamment", a-t-il ajouté.
Estimant que la France n'était pas "dans la situation américaine,
où les homosexuels n'ont aucun droit", M. Romero juge
qu'il faut lancer "un débat sur le mariage, un débat qui
concerne tout le monde", ajoute-t-il.
"L'opinion française évolue, mais ce n'est pas en la
violant qu'on va faire avancer les choses", conclut M.
Romero. Selon lui, la priorité va à l'amélioration du Pacs
(pacte civil de solidarité), en permettant qu'il soit signé en
mairie, notamment. |
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Articles
de fond/Avis divers |
Le 21/06/04 : En ce qui a trait au mariage
Gay, j'ajouterais que la reconnaissance d'un droit ne peut en
supprimer un autre ! Aussi, la reconnaissance du "
droit" au mariage Gay (avec ce qu'il comporte d'homoparentalité)
brime le droit inaliénable de tout enfant d'avoir un père et
une mère. Droit officialisé par la notion, non pas séculaire
mais millénaire, de mariage. Car, essentiellement, le mariage
n'est pas fait pour le couple humain mais pour assurer la
stabilité des conditions normales- inscrites dans la
nature même de la reproduction physique et sociale de tout
être humain-requises pour l'éducation et le développement de
l'enfant, dont le couple humain hétérosexuel est, par
nature, le garant légitime. Ce qui a obligé les législateurs
,de tous les temps, à officialiser et à consacrer l'exclusivité
et la permanence du lien marital hétérosexuel afin
que la garantie de la sauvegarde de l'enfant, et de l'espèce,
soit assurée d'une façon irrévocable et contraignante. Or,
comme il n'est pas question de refaire une loi, reconnaissant un
droit, à chaque fois de l'appliquer, on ne peut raisonnablement
consentir à la reconnaissance légale du mariage Gay, car il
s'agirait non de la reconnaissance d'un droit (gay) mais du déni
d'un autre, réel, celui de tout enfant ! Que les Gays vivent
leur homosexualité, si cela leur chante, mais qu'ils
respectent le droit des autres ! Malheureusement, comme dans la
Sodome de Gn19, il est à craindre que leurs appétits n'aient
plus de frein
! De plus, je suis très étonné que la République
veuille sanctionner la parole, sous motif de discrimination
quelconque, homophobique ou pas: est-elle si faible qu'elle ne
puisse tolérer le débat en son sein ? Curieuse dérive
totalitaire dans le soi-disant pays des" Droits de
l'Homme"...Vous permettrez au provincial que nous
sommes supposé être, quoique à moins d'une heure d'avion
du centre du monde (Metropolis), New York, de bien rire !
Déja, la loi, peu impressionnante, sur l'interdiction du port
du voile à l'école, confondant personne morale-agents de la République-
liée par sa fonction à la neutralité confessionnelle et
personne physique de l'étudiant- justiciable des Droits de
l'Homme, dont le droit de manifester extérieurement ses
convictions religieuses, nous avait laissé songeur sur cette éternelle
faiseuse de leçon qu'est la France. Il serait temps que la République
suive le mot de son mentor, Voltaire, et aille cultiver son
jardin ( s'occupe de ses oignons avant de sermonner les
autres...) ! Avec un saint baiser chrétien et fraternel (pas du
genre association David et Jonathan, toutefois),
Alain Rioux. Montréal. Etudiant en philosophie. Ecrivain. athanasepetiot@hotmail.com
Suite (reçu le 24/06) :
Une
juste considération de la notion de cité et de bien commun
devrait pouvoir nous permettre d’en sortir…
En
premier lieu, même dans le pire des scenarii, la société
humaine demeure un contrat par lequel ses commettants
s’obligent au respect du droit afin de contrôler l’état de
guerre latent entre tout humain, dû à la volonté irrépressible
de tout un chacun d’instrumentaliser autrui. C’est ce contrôle
qui constitue le bien commun auquel tout doit être subordonné.
Or,
en tant que contrôle de la tendance réifiante, inscrite en
tout homme, le bien commun comporte-sui generis-la
reconnaissance du droit de tout un chacun, droit qui n’est
autre que l’objectivation sociale des caractéristiques
fondamentales de tout humain. Quelles sont-elles? Eh bien :
la vie, la sexualité et la liberté.
En
premier lieu, le bien commun et son organe, la société,
doivent-ils comporter et défendre le respect de la vie sous
forme d’ordre juridique, policier et militaire. Car, vaut
mieux un chien vivant qu’un lion mort (Qoh9/4) !
Plus
particulièrement, la personne humaine est spécifiée par deux
aspects immamerscibles : elle est espèce(sexualité) et
individu(liberté). La reconnaissance de la sexualité
s’appelle : mariage
et, la liberté, tolérance.
Or,
dans le cas qui nous occupe, au nom de la tolérance, les
militants gays veulent dénaturer la reconnaissance de la
sexualité humaine -hétérosexuelle- et dénier ainsi le droit
inaliénable de tout enfant, qui en est l’expression,
d’avoir un père et une mère. Cela ne se peut ! Aucune société,
digne de ce nom, ne saurait accepter cette confusion, voire ce déni,
des droits, sans altérer grandement la notion de bien commun,
sa propre raison d’être. En un mot, sans signer son arrêt de
mort !
Certes,
ces précisions risquent de ne pas peser lourd dans un
environnement marqué par le néo-libéralisme, pour lequel
seules la consommation et la convenance comptent ! Aussi, toutes
les valeurs, même laïques, sont appelées, si ce n’est déjà
le cas, à se réduire à la notion de pure utilité. Voilà
le pragmatisme, en ce qu’il a de plus cynique, qui
triomphe !
Or,
l’égoïsme, bien compris et contrôlé, peut permettre l’éclosion
d’un ordre social
mais une égoïsme hédoniste ne peut que viser, à terme, qu’
à sa propre destruction : avortement, euthanasie, eugénisme,
manipulations génétiques, divorce, concubinage, absence de fidélité
et de solidarité, injustice sociale (côté patronal et
syndical -Jc5/1-6, II Thess3/10), pollution, etc… La liste est
longue !
Mais
que pèseront tous nos arguments
puisque ,depuis la décennie ’70, nous avons déjà dénié
à l’enfant à naître la reconnaissance sociale de son
humanité essentielle par la légalisation de l’avortement ?
Pourquoi, d’ailleurs, persister, en tant que société
occidentale, dans notre refus de la polygamie hétérosexuelle,
laquelle est autrement plus normale que tout « mariage »
homosexuel ! De plus, pourquoi donc restreindre notre
codification maritale à deux contractants seulement ? Si la référence
à la reproduction est oblitérée, tout est permis ! Alors,
pourquoi ne pas reconnaître le mariage de 3, 4, n contractants
? Pourquoi ne pas légiférer maritalement l’orgie collective
? Et l’enfant dans tout cela ? Eh bien, il sera la propriété
de la tribu, l’objet de l’attention de tout le monde, donc
de plus personne. Nos intellos gogo nous serinent, depuis des
lustres, que l’homme descend du singe : voilà qu’il va
y retourner….
Alain Rioux
|
Trans.
CPDH 15/05/04 : L'impossible mariage homosexuel
Tony Anatrella*
InXL6.org [12/05/2004]
L’homosexualité est une réalité privée qui n’est pas au
fondement du lien social. Elle ne peut pas devenir une norme
parmi d’autres. En la présentant comme telle, on entraîne un
changement considérable dans la société qui ne sera plus
organisée autour du bien commun mais à partir de singularités
qui finiront par desservir le lien social et la cohésion
sociale.
Selon l’ordre relatif à la raison
La loi civile est soumise à la loi morale. Il ne revient pas à
la loi civile de dire la morale mais de contribuer à
l’organisation de la société au regard du bien commun. En
revanche, elle ne peut pas être en contradiction avec la loi
morale sinon elle perd de son crédit et c’est la société
qui vient à perdre progressivement le sens de la loi. Un état
de fait que l’on peut constater à travers de nombreuses
attitudes délinquantes que l’on qualifie, à tort,
d’incivilités.
La loi ne peut pas être à l’opposée des principes de la
raison. Il n’y a rien de discriminatoire à rappeler que ce
sont des hommes et des femmes qui se marient, qui conçoivent,
éduquent ou adoptent des enfants. Un critère de sexualité est
indispensable au mariage et à l’adoption des enfants. Ils ont
besoin de la double figure de l’homme et de la femme, du père
et de la mère, pour se développer de façon cohérente en
sachant que seuls un homme et une femme peuvent concevoir un
enfant. Nous sommes dans un contexte de désincarnation de la
sexualité humaine et de la procréation. Nous finissons par
croire, de façon délirante, que l’on peut « fabriquer » un
enfant dans n’importe quelle condition pour obtenir l’objet
qui viendra rassurer le narcissisme et l’égoïsme de
l’adulte voire de l’immature. Dans ces conditions,
l’enfant est un objet au lieu d’être reconnu pour lui-même.
Les lois qui légitiment l’homosexualité sont donc contraires
à la raison et au bien commun. Le mariage doit être protégé
de ces dérives. Répétons le, l’homosexualité est une réalité
privée qui n’est pas au fondement du lien social. Elle ne
peut pas devenir une norme parmi d’autres. En la présentant
comme telle, on entraîne un changement considérable dans la
société qui ne sera plus organisée autour du bien commun mais
à partir de singularités qui finiront par desservir le lien
social et la cohésion sociale.
Selon l’ordre biologique et anthropologique
Des réalités aussi objectives que les aspects biologiques,
corporels et anthropologiques qui caractérisent la base du
mariage sont absentes des « unions » homosexuelles pour fonder
raisonnablement le mariage. Ces relations ne sont pas de
l’ordre de la conjugalité et sont, par définition, infécondes.
Elles ne représentent pas l’avenir de la société comme le
couple fondé entre un homme et une femme.
Les manipulations revendiquées pour obtenir une fécondation
artificielle, sont une perversion et ne changent rien au problème
qui fait que, dans l’homosexualité, nous sommes dans le déni
de la différence des sexes et dans le déni même de l’acte
sexuel entre un homme et une femme afin de concevoir un enfant.
La procréation médicalement assistée (PMA) est un mode de fécondation
exceptionnel et très coûteux à bien des égards. Il est déraisonnable
de vouloir concevoir à partir de la PMA un nouveau type de
parenté et de filiation au nom de l’unisexualité et du
narcissisme sexuellement autosuffisant ce qui ne manquera pas de
peser négativement sur le destin psychologique des enfants dans
les générations à venir. Les effets néfastes de ce genre de
pratique, s’ils sont prévisibles, se mesurent sur le long
terme.
En revanche, il convient de faire une distinction entre ceux qui
sont devenus pères ou mères au sein d’un couple formé par
un homme et une femme et qui se sont séparés pour vivre leur
homosexualité, et d’autres qui, dans une relation entre
personnes de même sexe, veulent adopter ou obtenir par tous les
moyens un enfant. Si les premiers doivent pouvoir continuer à
exercer leur responsabilité parentale selon les exigences fixées
par la loi qui veille à l’intérêt de l’enfant, il est préférable
de ne pas permettre aux seconds de se voir confier un enfant qui
a besoin d’un homme et d’une femme pour se structurer
affectivement. Vouloir transgresser cette donnée de base de
l’humanité, même si des situations exceptionnelles peuvent
se présenter, revient à entrer dans un univers sans limites où
tout semble possible. C’est le règne de la pensée magique et
le déni du principe de réalité au mépris des conséquences
qui en découlent.
Les enfants qui seraient adoptés dans ces « unions » risquent
d’être instrumentalisés pour satisfaire chez des homosexuels
le besoin d’être reconnus par la société. L’enfant serait
pris en otage et situé dans une incohérence relationnelle. Il
n’est pas juste de prétendre qu’il suffit qu’il se sente
aimé pour s’épanouir : encore faut-il savoir dans quelle
structure relationnelle un enfant doit être placé pour se développer.
De nombreux problèmes se posent déjà avec des enfants du
divorce mais aussi avec des enfants adoptés, faut-il ajouter
des problèmes supplémentaires, et notamment identitaires, à
des enfants qui ne sont pas habituellement appelés à la vie
pour soutenir et valoriser des adultes dans leur mal être ?
Faut-il ainsi fabriquer les psychoses de demain ?
Selon l’ordre social
La société ne peut être qu’hétérosexuelle, c’est-à-dire
fondée sur le couple formé par un homme et une femme. Ils sont
dans les conditions objectives pour s’engager et instituer
ainsi leur état de vie dans le mariage.
L’homosexualité ne participe pas au bien du développement de
la personne et de la société. Elle n’a pas à être reconnue
par des lois spécifiques. La reconnaissance des « unions »
homosexuelles n’apporte rien au lien social ; cela voudrait
dire que l’on peut édifier et légitimer toutes les tendances
sexuelles pour composer le lien social. C’est l’inverse qui
se produirait car la tendance sexuelle (comme la tendance
homosexuelle) est du côté de la pulsion et il n’est pas
possible de se socialiser à partir d’une tendance à moins de
le faire dans la violence, le chantage et la plainte permanente.
La sexualité ne peut se socialiser qu’à partir de
l’identité sexuelle (le fait d’être homme ou femme) qui
est sur le versant de la culture et de l’élaboration des
pulsions sexuelles pour les intégrer dans la cohérence de son
identité. Avec l’homosexualité, c’est le processus
contraire qui se produit et qui va à l’encontre du mouvement
de civilisation de la personne et de la société. La volonté
de contester les normes et les invariants de la société au nom
de l’homosexualité montre, à l’évidence, qu’elle est un
dissolvant social et un combat anti-juridique des normes
objectives. L’homosexualité ne peut pas être un enjeu
politique comme on le laisse entendre actuellement à moins d’être
démagogique et suicidaire dans une société dépressive qui méconnaît
ses repères de base.
Selon l’ordre juridique
Le mariage repose sur l’association des deux identités
sexuelles et non pas sur une tendance partielle et témoigne du
sens de l’engagement du couple formé par un homme et une
femme dans la société et de la volonté de la société
d’accorder des droits privilégiés à ceux qui s’engagent
ainsi dans un lien juridique. Le mariage assure également le
renouvellement des générations, la lisibilité de la filiation
et de la parenté et apporte de la sécurité aussi bien aux
adultes qu’aux enfants issus de leur communion sexuelle.
Des arguments spécieux sont souvent utilisés pour se plaindre
de l’absence des droits en commun parce que deux personnes de
même sexe vivraient sous le même toit (payer moins d’impôts,
faciliter la succession, bénéficier de la couverture sociale
du partenaire en cas de nécessité, voyager en étant reconnu
comme un couple etc.). En réalité, ces personnes peuvent,
comme tous les citoyens, bénéficier de droits (sur la base de
leur autonomie privée) pour régler des questions juridiques,
ouvrir un compte joint, acheter un appartement etc. sans pour
autant que leur « union » soit assimilée injustement à un
couple ou une famille. C’est pourtant à cette dérive
regrettable à laquelle nous assistons. Des droits qui sont inhérents
au mariage et à la vie familiale sont ainsi morcelés et
distribués selon les majorités politiques dans l’irrespect
des électeurs et du bien commun.
*Le Père Tony Anatrella est psychanalyste et spécialiste en
psychiatrie sociale.
L’opposition à la reconnaissance juridique des « unions »
homosexuelles s’articule autour de plusieurs types
d’arguments comme le rappelle la note de la Congrégation pour
la Doctrine de la Foi publiée le 1er août 2003 dont le P.
Anatrella reprend ici le commentaire qu'il a fait à l’époque
en le complétant (Cf. La documentation catholique, n. 2298, 7
et 21 septembre 2003).
A lire également sur inXL6 Actu :
«Le mariage
entre homosexuels est contraire à la loi»
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