Plaidoyer pour une Vision chrétienne du Monde !
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-
- Les
deux Cités !
- " Deux Amours ont fait deux
Cités :
- l'amour de Dieu poussé jusqu'au mépris
de soi à fait la Cité céleste ;
- l'amour de soi poussé jusqu'au mépris de Dieu a fait
la Cité terrestre "
-
- (Augustin, La Cité de Dieu)
-
Notre
présupposé fondamental :
la Bible est la Parole de Dieu
Sola
et Tota Scriptura !
Nous
croyons que la Parole qui est contenue dans ces livres - du Canon de
l'Écriture Sainte - a Dieu pour origine et qu’elle détient son
autorité de Dieu seul et non des hommes.
Cette
Parole est la règle de toute vérité et contient tout ce qui est nécessaire
au service de Dieu et à notre salut ; il n’est donc pas permis
aux hommes, ni même aux anges, d’y rien ajouter, retrancher ou
changer.
Il
en découle que ni l’ancienneté, ni les coutumes, ni le grand
nombre, ni la sagesse humaine, ni les jugements, ni les arrêts, ni
les lois, ni les décrets, ni les conciles, ni les visions, ni les
miracles, ne peuvent être opposés à cette Écriture sainte, mais
qu’au contraire toutes choses doivent être examinées, réglées et
réformées d’après elle.
(Confession
de La Rochelle, article 5)
Voir à ce sujet :
Examen de la
valeur du principe externe et formel de la foi réformée. Théorie de l'inspiration (Auguste
LECERF)
Le statut des
Écritures : examen de la valeur du principe externe et formel de la foi réformée (Vincent BRU)
L'Ecriture,
Traité d'Alliance (Pierre COURTHIAL) |
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- Pour
quoi vivons-nous ?
- " Le but principal de la vie de l'homme, c'est de connaître Dieu,
- car il nous
a créés "
- (Jean Calvin, Catéchisme de Genève,
Qst. 1)
- " Le
but principal de la vie de l'homme est de glorifier Dieu
-
et
de trouver en Lui son bonheur éternel"
- (Catéchisme de
Westminster, Qst. 1)
-
-
- solus
contra mundum !
- Ou
: de la véritable "catholicité" de l'Eglise !
- A propos de "Je crois la sainte Eglise universelle
(="catholique")..."
- (Symbole des Apôtres)
Le mot
grec katholicos vient ... de la juxtaposition de deux mots :
kath = selon, et holos = le tout.
Au sens qualitatif,
qui est le sens principal et prioritaire, entraînant le sens quantitatif,
spatial ou temporel, « catholique » signifie « selon le
Tout de la Révélation normative qu'est, pour l'Églises la sainte Écriture
».
Nous devons, certes, croire à l'universalité
de l'Église dans l'espace, et à la continuité et perpétuité
de l'Église dans le temps, mais nous devons croire, d'abord et
surtout, à la catholicité de l'Église de Dieu dont la première
obéissance est d'être, et de rester fidèle à la totalité
de
la parole de Dieu.
Lorsque saint Athanase se trouvait solus contra mundum,
seul face au monde - et à l'Église universelle ! - (avec quelques-uns
tout de même), c'est lui qui était catholique, en
affirmant fermement, « selon le tout de l'Écriture », la divinité de
la Personne de Jésus-Christ, consubstantielle à la Personne du Père,
vraiment Dieu et vraiment homme, alors que l'« univers », qui
l'entourait et le persécutait sans relâche, était hérétique,
évêques en tête, puisqu'arien.
Être
« catholique »,
c'est respecter le tout inséparable du texte de l'Écriture, dans
l'adoration de Celui qui en est l'Auteur premier et souverain ; c'est
refuser de « choisir » dans l'Écriture ; c'est refuser l'hérésie
(en grec l'aïresis = le choix ; du verbe aïretizô
- à l'aoriste : héretisa - = choisir).
Aussi
le « SOLA SCRIPTURA » (= la norme, c'est LA SEULE ÉCRITURE) doit-il
être accompagné du « TOTA SCRIPTURA » (= la norme, c'est L'ÉCRITURE
DANS SA TOTALITÉ). Selon l'Écriture sainte, pas plus (SOLA), pas moins
(TOTA).
Le
mot opposé au mot catholique est le mot hérétique.
Et vice versa.
(Pierre
Courthial, La
Foi Réformée en France, pp. 15s)
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-
- Nécessaire
question !
- "
Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la
terre ? "
(Luc 18.8)
- "
Or sans la foi , il est impossible d'être agréable à Dieu " !
(Hébreux 11.6)
- Crede
ut intelligas (" Crois pour comprendre ") ! (Augustin)
- Fides quaerens intellectum
(" La foi cherche l'intelligence ") ! (Anselme)
-
-
La
foi et la Foi !
A
la distinction du pluralisme et de la pluralité, qui
s'opposent, il faut ajouter la distinction de la foi (avec
un f) et de la Foi, qui ne doivent pas être opposées.
Nos
vieux théologiens, qui ne planaient pas dans le vague, distinguaient,
selon l'Écriture, la fides
qua creditur,
la
foi personnelle par
laquelle on croit,
et
la fides
quae creditur,
la
Foi objective qui
est crue
parce
que révélée.
Quand,
par exemple, la Bible nous rapporte qu'Abraham eut foi dans le
Seigneur, que Jésus dit : Ayez foi en Moi, ou qu'Étienne était un
homme plein de foi, il s'agit de la
fides qua creditur, de
la foi personnelle par laquelle on croit.
Mais
quand, par exemple, la Bible nous rapporte que Paul et Barnabas
exhortaient les disciples à demeurer dans la Foi,
que les Églises devenaient plus fortes dans la Foi, et quand saint Paul parle
de « la Foi qui nous est commune à vous et à moi » ou qu'il affirme qu'il n'y
a qu'une seule Foi,
ou quand saint Jude
parle de « la Foi
transmise aux
saints une fois pour toutes » (Jude 3), il s'agit de la fides quae creditur, de
la Foi
objective qui
est révélée et enseignée, progressivement, à la sainte Église
de Dieu, par l'Esprit Saint s'exprimant par l'Écriture-Parole de
Dieu.
Après
la IIe Guerre mondiale, et surtout à partir des années Soixante,
quand ils virent les protestants réformés français invités à
toutes sortes d'hérésies doctrinales et morales par de
mauvais conducteurs et docteurs, des pasteurs et des fidèles,
souffrant de plus en plus du dogme pluraliste qui leur pesait
comme un joug insupportable et couvrait et justifiait ces hérésies,
reçurent et partagèrent la conviction que leurs Églises devaient
redevenir confessantes, ou mourir. La claire et nette
confession de la Foi était désormais pour eux - comme elle aurait à
devenir pour les Églises et la mission de celles-ci - l'exigence
première de l'adoration et de l'obéissance dues au Seigneur (Mt 5.13-16
; Lc 9.26 ; Ep 4.13-16 ; Hé 3.1 et 4.14). Il ne pouvait s'agir, bien
sûr, d'imposer à quiconque la confession de la Foi puisque, selon Jésus,
« ce que déclare la bouche, c'est ce qui déborde du cœur », mais
il fallait appeler les protestants réformés français, et d'autres
avec eux, à découvrir ou à redécouvrir, comme par une conversion,
la Foi confessée en France et ailleurs aux XVIe et XVIIe siècles et
scellée, alors et bien souvent, par le sang des martyrs.
Dans « un état de choses désolant », pour
reprendre l'expression de Lecerf en 1932, pourquoi ne pas « relever
» la Gallicana pour
qu'elle soit reconnue vraie et suivie ?
(...)
C'est la
prise de conscience de l'antithèse entre la confession de la
Foi et le dogme pluraliste qui a conduit les réformés
confessants des Églises réformées et réformées évangéliques à
imaginer, puis à établir, la Faculté
de théologie réformée d'Aix-en-Provence...
(Pierre
Courthial, La
Foi Réformée en France, pp. 10s et 19)
|
-
- Prenez garde !
- "Prenez
garde que personne ne fasse de vous sa proie
- par
la philosophie et vaine tromperie
- selon
la tradition des hommes, selon les éléments du monde,
- et
non pas selon Christ."
- (Colossiens
2.8)
-
Bible
et Tradition
Ou
: de la véritable Tradition de l'Eglise
Traditio e Scriptura
fluens !
"La
Tradition est la Foi vivante des morts ;
le
traditionalisme est la foi morte des vivants" ! (Jaroslav
Pelikan)
Quiconque,
avec les pluralistes, n'identifie pas l'Écriture comme vraie et
infaillible Parole de Dieu (alors que les Pères, les Docteurs
et les Réformateurs de l'Église l'ont fait ; alors et surtout que
l'Écriture s'identifie elle-même comme telle), ne peut voir dans
les confessions de Foi des premiers siècles, et dans celles de la Réformation,
que des documents successifs et hétérogènes dont les derniers
peuvent effacer et remplacer les précédents, et ne peut recevoir
ce que dit l'Écriture de la (ou des) tradition(s).
Car,
ici encore, il convient de distinguer la tradition (avec un t),
au mauvais sens du mot, la tradition des Pharisiens et des scribes
qui, selon Jésus, annule la Parole de Dieu (Mt 15.1 et 6), la
tradition des hommes qui, toujours selon Jésus, abandonnent le
commandement de Dieu (Mc 7.8), la tradition du judaïsme pour
laquelle saint Paul avait eu, alors qu'il était encore Saul, un zèle
excessif (Ga 1.14) ; à la Tradition (avec un T), au bon sens
du mot, la Tradition apostolique que les chrétiens doivent
retenir, garder, et selon laquelle ils doivent vivre (2 Th 2.15 et
3.6). Cette Tradition apostolique (= le Nouveau Testament) fait
suite à la Tradition biblique d'avant notre ère (= l'Ancien
Testament) que l'ancienne Église (= Israël) a transmise («
traditionnée ») au peuple de Dieu à partir de Moïse (cf. Ex 19.3
; 2 R 17.13 ; Ps 78.3-6 ; soit un texte de la Loi, un texte des Prophètes et un texte des Écrits).
Au
total, la Tradition biblique (La Loi + les Prophètes
+ les Écrits + le Nouveau Testament transmis par le cercle
apostolique : apôtres et prophètes - cf. Ep 2:20) constitue inséparablement
ce que l'Église doit, à son tour, fidèlement transmettre (=«
traditionner » !). En grec, tradition = paradosis et
transmettre paradidômi sont des mots d'une même racine, de
même étymologie.
Aussi,
peut-on et doit-on parler, en un sens bon et nécessaire, de la Tradition
ecclésiale qui transmet, traduit, applique fidèlement,
au long des siècles et sous la conduite du Saint-Esprit, la Tradition
biblique, sans rien lui ajouter ou retrancher, mais en l'«
intelligeant » (= en la lisant en profondeur) toujours mieux.
La Tradition biblique, la Foi transmise aux saints une fois pour
toutes, ne cesse pas, ainsi, d'être confessée au long des siècles,
par la Tradition ecclésiale, lorsque celle-ci est fidèle à celle-là.
Nos
vieux Docteurs parlaient avec justesse de la Traditio e Scriptura
fluens, de la « Tradition découlant de l'Écriture ».
Il faut préciser cependant que la Tradition ecclésiale doit
toujours être critique, c'est-à-dire qu'elle doit toujours vérifier
et montrer que ce qu'elle transmet est bien le contenu de sens du
texte de cette sainte Écriture qui, seule, est infaillible parce
qu'elle est Parole de Dieu, Règle, pour toujours, de la Tradition,
de la Foi, ecclésiale.
La Gallicana, dans sa fidélité à l'Écriture, entend bien se situer dans la
Tradition ecclésiale qui doit progresser selon la Norme divine
qu'est l'Écriture, l'Écriture seule, sola Scriptura.
(Pierre
Courthial, La
Foi Réformée en France, pp. 12)
|
-
- Qui
est le Souverain de ce Monde ?
- " Tout pouvoir m'a été donné
dans le ciel et sur la terre.
- Allez, faites de toutes les nations des
disciples,
- baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit,
- et
enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit.
- Et voici, je suis
avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde. "
- (Matthieu 28.18-20)
- " Il n'est pas de domaine de la vie des hommes
- dont le Christ
ne puisse dire :
- 'c'est à moi' !"
-
(Abraham Kuyper, 1837-1920)
-
"Il faut que le Christ gagne !"
-
(Jean Calvin)
Sursum Corda !
- Nous devons ranimer, dans tous les domaines,
l'esprit du calvinisme.
- A tout prix, Dieu doit être mis en possession
de son droit.
- La raison humaine, le moralisme humain, le
sentimentalisme lui-même
- doivent être traînés, comme des
captifs,
- derrière le char triomphal du Christ vainqueur.
- Et l'homme, en tant que rival de Dieu et que
juge de Dieu,
- doit être du tout (= entièrement) anéanti.
- (Auguste
Lecerf, Etudes Calvinistes, p.133)
***
- Il
est évident que le mouvement reformé de reconstruction
chrétienne
- doit
être entrepris ou poursuivi, en priorité, dans l'Eglise,
- profondément
pénétrée hélas !
- par
l'esprit de révolution, de sécularisation et d'apostasie...
-
- Mais
le mouvement reformé de reconstruction chrétienne
- doit
être entrepris ou poursuivi, aussi,
- dans
tous les autres domaines de l'existence.
-
- Il
est temps d'en finir avec le défaitisme "chrétien"
qu'un Autre a mis à la mode !
(Pierre
Courthial, Le mouvement réformé de reconstruction chrétienne,
pp. 68s) ***
Nous sommes, sans doute à la veille d'une troisième
époque (après celles des six premiers Conciles œcuméniques et
des Confessions de la Réforme), d'un troisième temps fort, au cours
duquel l'Église va devoir confesser sa Foi en la seigneurie du
Dieu Créateur et Sauveur.
La foi de l'humanisme (= religion de l'Homme se
faisant dieu), avec ses Révolutions tricolore, brune et rouge,
ses États-providence, tous plus ou moins totalitaires,
ses camps d'extermination, ses millions d'avortements et d'exclusions,
au mépris des devoirs des hommes, s'écroule sous les décombres
qu'elle ne finit pas d'accumuler.
Vient le temps où l'Église réveillée, réformée,
reconstruite, devra cesser de s'aligner sur le consensus ambiant pour
confesser la Foi à laquelle Dieu l'appelle par sa Parole, son Évangile
et sa Loi.
Il vient, le temps où toute pensée va être amenée
captive aux pieds de Jésus-Christ, en sciences comme en
philosophie, en économie comme en politique, dans la vie des
individus comme dans les familles, les nations, les entreprises
humaines légitimes de toutes sortes.
Il vient, le temps où l'Église va prendre à cœur les
dernières paroles de Jésus avant son ascension :
" Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur
la terre..."
(Pierre
Courthial, La
Foi Réformée en France, pp. 18)
- ***
- Notre Seigneur règne, et agit d'en Haut sur la terre ; mais, paradoxalement, il agit
en général en partant d'en bas, en partant des diverses petites communautés de la
société, en partant de familles, d'Églises paroissiales, d'entreprises professionnelles
ou culturelles qui lui sont fidèles, qui, écoutent et suivent sa Loi morale, révélée
dans l'Écriture (qu'est l'Ecriture !). De petites semences sortent de grands arbres
parfois.
- Nous n'avons pas, à la manière des Révolutionnaires, à attendre ce que
décideront les gens qui voudront ou conquerront le pouvoir, en partant d'en haut ; mais
à la manière des Reformateurs, nous avons à semer, à planter, en partant donc d'en
bas. Humblement. Dans une patiente espérance. C'est le temps, c'est LE JOUR DES PETITS
RECOMMENCEMENTS.
(Pierre
Courthial, Le
jour des petits recommencements, p. 259) |
-
- Réformation
et Révolution :
- " La Réformation n'a
pas été la préparation
- mais bien plutôt l'antithèse
véritable de la Révolution. "
- (Groen
Van Prinsterer, Apostasie et Révolution, Chap. VIII)
-
L'Age de la Foi !
Le Moyen Age, ainsi appelé, trop simplement,
parce qu'il va de la conversion de l'empereur romain Constantin le
Grand (272-337) aux prémisses de la Renaissance, et qu'il se
situe ainsi entre l'Antiquité païenne et un Renouveau païen,
est le millénaire d'une civilisation s'efforçant d'être
chrétienne, et précisément à cause de cela, caricaturée,
calomniée, travestie, vilipendée, par la plupart des historiens et des
intellectuels modernes plus ou moins humanistes (1).
Le Moyen Age doit bien plutôt être désigné et
décrit comme l'Age de la Foi en Occident (2).
(...)
En fait, sous la souveraineté de la grâce de Dieu et
à la mesure de l'obéissance fidèle des hommes, l'Age de la Foi
a été la plus belle des civilisations que le monde ait connue,
encore qu'elle ait été loin d'être parfaite ; avec ses hauts mais
aussi ses bas, avec ses grandeurs mais aussi ses misères. Et l'on peut
se demander comment l'intelligentsia d'un XXe siècle abominablement
esclavagiste et sanguinaire, avec ses guerre mondiales, ou localisées,
au caractère total, ses goulags et ses camps de concentration, ses
chambres à gaz et ses tortures, ses massacres et ses avortements par
million chaque année, pires encore que les sacrifices humains du
passé, et légalisés par les États comme relevant de la
médecine, etc., ose regarder de haut, avec mépris, l'Age de la Foi
dont la quête incessante et le respect de Dieu ont animé les progrès
en tous les domaines.
Ne sommes-nous pas parvenus au temps inverse de celui
dont parlait le cher et grand S. Athanase quand il écrivait dans
Sur
l'Incarnation du Verbe, à l'orée de l'Age de la Foi :
"De même que lorsque paraît le soleil, les
ténèbres perdent leur force, et, s'il en reste quelque chose, il les
chasse ; de même, quand est venue la divine manifestation du Dieu
Verbe, les ténèbres des idoles n'ont plus de force, mais partout
toutes les parties de l'univers sont illuminées par son
enseignement."
"Le Seigneur a touché toutes les parties de la
création, il les a toutes délivrées et détrompées de toute erreur,
comme dit Paul : "Il a dépouillé les principautés et les
puissances et il en a triomphé sur la croix", afin que personne ne
puisse plus désormais être égaré, mais qu'on trouve en tous lieux le
véritable Verbe de Dieu."
(Pierre
Courthial, Le
jour des petits recommencements, p. 182ss) (1)
Par "humanisme" nous entendons la religion de
l'Homme s'auto-divinisant, de l'Homme mesure de toutes choses,
de l'Homme exaltant la Raison, sa raison, au-dessus de tout. (2)
Sur le "Moyen Age", voir en particulier : Pour
en finir avec le Moyen Age, de Régine Pernoud (Seuil, 1977), et Saint
Louis, de Jacques Le Goff (Gallimard, 1996). |
-
- " La véritable source de notre faiblesse et de notre disgrâce,
-
la cause
principale du triomphe de lindifférence et de lincrédulité,
-
gît dans
linfluence des opinions individualistes, qui,
- singulier et triste mélange de la foi
chrétienne
- avec lesprit et les doctrines de la Révolution,
-
tendent à dissoudre
les institutions religieuses et politiques
- et à interrompre le cours de la vie naturelle
et historique
- de la société dans son organisme divin. "
-
-
-
Notre tâche !
- "
La tâche, prenante et nécessaire, qui nous incombe,
- à nous,
chrétiens baptisés, fidèles, de toutes confessions …
- est de planter
en tous domaines,
- et particulièrement, dans les cœurs des hommes
non-chrétiens …
- les semences de la prochaine Reformation
- qui
remplacera, tôt ou tard, bientôt peut-être,
- l’humanisme
parvenant
au bout de son rouleau de ruines
- accumulées et de mort.
- Il y va de
l’avenir et de la vie du monde. "
|
Ils
ont dit...
St AUGUSTIN (354-430)
- "Deux amours ont fait deux cités : l'amour de Dieu poussé jusqu'au mépris
de soi à fait la cité céleste ; l'amour de soi poussé jusqu'au mépris de Dieu a fait
la cité terrestre" (La Cité de Dieu)
Jean CALVIN (1509-1564)
- " Toute la somme presque de notre sagesse, laquelle à tout compter
mérite dêtre réputée vraie et entière sagesse, est située en deux
parties : cest quen connaissant Dieu chacun de nous aussi se
connaisse. " (Institution Chrétienne, I.I.1)
- " Le but principal de la vie de l'homme, c'est de connaître Dieu, car il nous
a créés " (Catéchisme de Genève, Qst. 1)
Groen
Van PRINSTERER (1801-1876)
- " La véritable source de notre faiblesse et de notre disgrâce, la cause
principale du triomphe de lindifférence et de lincrédulité, gît dans
linfluence des opinions individualistes, qui, singulier et triste mélange de la foi
chrétienne avec lesprit et les doctrines de la Révolution, tendent à dissoudre
les institutions religieuses et politiques et à interrompre le cours de la vie naturelle
et historique de la société dans son organisme divin. " (Le parti
anti-révolutionnaire et confessionnel, p. IX)
- " Nous sommes le parti anti-révolutionnaire ; c'est dire que nous
combattons la plus fondamentale des erreurs à la fois religieuses et politiques : la
doctrine qui, en mettant à la place de la vérité révélée et de l'autorité divine la
souveraineté de la raison et de la volonté individuelle, renverse l'Etat et l'Eglise et
détruit les fondements de la Morale et de la société.
Nous sommes le parti
confessionnel ; c'est dire que nous estimons que toute Eglise doit avoir une
doctrine et pouvoir rendre compte de son espérance et de sa foi et que l'Eglise
réformée des Pays-Bas, autrefois si illustre et si fidèle, ne saurait proclamer une
liberté d'enseignement illimitée sans renier sa Confession, sa foi, son histoire et sans
briser les liens qui la rattachent à la Réformation du XVIe siècle et à la sainte
Eglise universelle.
Nous sommes le parti orthodoxe ; c'est dire que nous professons les
vérités que les Eglises évangéliques ont exprimées, avec un admirable accord, dans
leurs livres symboliques, 'les vérités par lesquelles on est chrétien, hors desquelles
on ne l'est pas, les vérités dont la profession franche, en paroles et en actes, signale
et signalera toujours, aux yeux de tous les chrétiens, un véritable frère en Christ,
les vérités dont pas une ne pourrait être supprimée sans que le christianisme ne fut
blessé au coeur.' (Vinet) ". (Le parti anti-révolutionnaire et confessionnel,
p. IX et X).
- " La Réformation n'a pas été la préparation mais bien plutôt l'antithèse
véritable de la Révolution. " (Apostasie et Révolution, Chap. VIII)
- " La Révolution part de la souveraineté de l'homme ; la Réforme de la
souveraineté de Dieu. L'une fait juger la révélation par la raison ; l'autre soumet la
raison aux vérités révélées. L'une débride les opinions individuelles ; l'autre
amène l'unité de la foi. L'une relâche les liens sociaux et jusqu'aux relations
domestiques -, l'autre les resserre et les sanctifie. Celle-ci triomphe par les martyres ;
celle-là se maintient par les massacres. L'une sort de l'abîme et l'autre descendit du
ciel. " (Archives de la Maison d'Orange-Nassau, Tome I, p. 118)
Abraham KUYPER (1837-1920)
Auguste LECERF
(1872-1943)
" Le calvinisme est un théisme chrétien et protestant. Bien
plus nous soutenons qu'il est la forme la plus rigoureusement conséquente du théisme
chrétien et protestant. " (Introduction à la dogmatique réformée, Vol.
II, p. 59)
Pierre
COURTHIAL
"Ce qui me paraît caractériser la Réformation pour notre
temps, c'est un esprit à la fois fidèle, soumis au Seigneur qui parle dans toute
l'Ecriture, et ouvert, attentif à tout ce qui se pense, se dit, et se fait dans le monde.
Une orthodoxie fermée, un modernisme infidèle, voilà ce que ne peuvent admettre et
pratiquer les disciples de la Réformation." (Fondements pour l'avenir, p.
5).
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